Bifteck
Auteur : Martin Provost
Éditions : Phébus (19 Août 2010)
ISBN : 978-2-7529-0476-8
128 pages
Quelques mots sur l’auteur
Après une carrière de comédien de théâtre à Paris, pour
laquelle il a quitté sa Bretagne natale après le lycée, Martin Provost se
consacre à l'écriture et à la réalisation. Il monte sa propre création, 'Le
Voyage immobile', au début des années 1980.
Quatrième de couverture
Chez Plomeur, à Quimper, on est boucher de père en fils. Dès
sa puberté, en pleine guerre de 14, André, fils unique de Loïc et Fernande,
développe un don très particulier, celui de faire « chanter la chair » - et par
n’importe laquelle : celle des femmes qui viennent faire la queue à la
boucherie Plomeur, dans l’espoir de goûter au plaisir suprême. André assume
gaiement et avec talent le devoir conjugal des absents partis au front. Mais
l’armistice survient et les maris reviennent. Un matin, André trouve devant la
boucherie un panier en osier avec à l’intérieur, un bébé. Puis un deuxième, un
troisième….Du jour au lendemain, voilà André père de sept enfants, et poursuivi
par un époux jaloux décidé à lui faire la peau. Avec la chair de sa chair,
André s’enfuit à Concarneau et affrète un bateau. Direction l’Amérique !
Mon avis
« La terre en eux avait pris place et bientôt elle
prendrait toute la place. Ils étaient devenus mortels. »
« André pensa que le monde était bien fait et il ne
regretta pas d’être né ni d’être obligé de mourir. »
Une couverture qui met l’eau à la bouche (même si on
n’apprécie pas les hamburgers, la nappe est jolie et la présentation amusante),
un titre alléchant …. Et un livre à consommer sans modération !!!
Seize courts chapitres et un épilogue pour découvrir un
conte moderne, très bien écrit, sur la paternité, la relation entre frères et
sœurs, le rapport à la nourriture et à notre terre nourricière …
De l’humour, parfois décalé, de la tendresse et en
filigrane, des réflexions profondes sur les relations humaines … Mais tout cela
abordé avec beaucoup de délicatesse, donc jamais de lourdeur ni de longueur ….
Martin Provost sait manier « le verbe » pour nous entraîner
à sa suite, en Amérique avec beaucoup de poésie …. C’est un conte, une fable,
un opus, une leçon de vie, un rafraichissement …
Il faut le lire, le déguster comme un mets particulier,
prendre le temps de s’imprégner de cette écriture parfois farfelue, déjantée
mais aussi poétique et si bien dosée que l’on a envie de poursuivre sa lecture.
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