"Coquelicot et autres mots que j'aime" de Anne Sylvestre

 

Coquelicot et autres mots que j'aime
Auteur : Anne Sylvestre
Éditions : Points (10 Octobre 2014Collection : Points Goût des mots dirigée par Philippe Delerm
ISBN :978-2757830383
208 pages

Quatrième de couverture

Qu' ils soient mélancoliques comme « cahier », savoureux comme « frangipane », surprenants comme « libellule », drôles comme « s' esclaffer » ou nostalgiques comme « parfum », les mots préférés d Anne Sylvestre racontent son histoire, ses souvenirs d' enfance, sa poésie et son amour de la nature.

Mon avis

Anne : nom propre (« ah bon, il y a des noms sales, maîtresse ? » m'a dit un jour un élève -on devrait dire « nom personnel »-

Anne : joli prénom, court, facile à porter, car il évitera les diminutifs, les « comment c'est son prénom déjà ? »

Livre : nom commun, très commun, trop commun, pour désigner un recueil, un ouvrage, un opus, une série, un tome, mais également une pépite littéraire et là, le mot livre prend une autre dimension, n'est ce pas ?

Anne et livre, ça donne « Coquelicot et autres mots que j'aime » : un vrai bonheur de lecture.

Anne Sylvestre chantait les mots, maintenant elle les décline, elle les libère en leur donnant la parole. Pas n'importe lesquels, non, ceux de sa vie, de son enfance, de son quotidien, comme autant de secrets qu'elle partage avec nous. Chacun ses codes, chacun ses mots magiques, compris des plus proches, comme le nin-nin dont elle nous parle. Mais, même si elle nous confie ses mots, il résonne en nous. Nous leur donnons une place et ils font écho, se répercutent dans notre esprit, mais parfois, également dans notre cœur ....

Donner vie aux mots, c'est leur offrir la part belle, les mettre en valeur, tels des joyaux qui scintillent ou restent ternes suivant ce qu'ils expriment.

J'ai beaucoup aimé l'homme qui enfant, s'était vu supprimer son ours, car « maintenant tu es grand » et dont Anne dit que l'on fabrique ainsi « des handicapés du coeur »...

La place du « pourtant » dans notre vie et les aiguillées des brodeuses (trop courtes, trop longues ou juste comme il faut,,,pourtant, parfois, ça fait des nœuds;-)

Moi qui aime les mots, leur saveur, leurs sons, leur place dans la phrase, je me suis régalée de ces deux cent huit pages.

Madame Sylvestre, un dernier mot : merci !


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