Dessous les roses
Auteur : Olivier Adam
Éditions : Flammarion (24 Août 2022)
ISBN : 978-2080286192
256 pages
Quatrième de couverture
- Tu crois qu'il va venir ? m'a demandé Antoine en
s'allumant une cigarette. J'ai haussé les épaules. Avec Paul comment savoir ?
Il n'en faisait toujours qu'à sa tête. Se souciait peu des convenances.
Considérait n'avoir aucune obligation envers qui que ce soit. Et surtout pas
envers sa famille, qu'il avait laminée de film en film, de pièce en pièce, même
s'il s'en défendait. - En tout cas, a repris mon frère, si demain il s'avise de
se lever pour parler de papa, je te jure, je le défonce. - Ah ouais ? a fait
une voix derrière nous. Je serais curieux de savoir comment tu comptes t'y
prendre...Antoine a sursauté. Je me suis retournée. Paul se tenait là, dans
l'obscurité, son sac à la main.
Mon avis
Je veux que tranquille il repose
Je l’ai couché dessous les roses
Mon père, mon père*
Ils enterrent leur père. Trois enfants, adultes, se
retrouvent pour trois jours auprès de leur mère.
Trois actes (un par jour), plusieurs scènes (chaque fois que
l’un d’eux prend la parole et s’exprime).
Ils expliquent leurs liens qui se font, se défont, les non-dits qui
empoisonnent, les silences, les absences, les secrets, leur mal-être personnel,
leurs questions…. Est-ce qu’ils font fausse route, se trompant parfois sur
leurs choix ?
Ce n’est pas facile de dialoguer lorsque des reproches
sous-jacents, des jalousies, des rancœurs, des comparaisons envahissent
l’espace. Est-ce que leurs parents les aimaient tous les trois de la même façon ?
Prêts à les comprendre, à les accepter comme ils sont ?
Le décès du père les pousse dans leurs retranchements,
obligeant chacun à faire le point sur sa vie, son cheminement, son avenir parce
que finalement la vie est courte. Bien sûr, on peut penser, à juste titre, qu’ils
ont tous tendance à se regarder le nombril, à gémir et qu’ils peinent à trouver
du positif dans leur quotidien….
Avec son écriture incisive, qui fouille les âmes, Olivier
Adam analyse, pose des mots sur tout ce qui construit les hommes (ou les
détruit), sur la difficulté d’être une famille unie, d’aller au-delà des
apparences, de comprendre chaque être unique dans son entièreté.
Ce roman m’a moins touchée que d’autres de cet auteur. Je
pense qu’il y avait matière à écrire quelque chose de moins répétitif.
*Barbara
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire