L’expression des sentiments
Auteur : Patrick Poivre d’Arvor
Éditions : Stock (2 Novembre 2011)
ISBN : 978-2298057485
144 pages
Quatrième de couverture :
« Ma mère est morte cet été. Le sol s´est dérobé sous mes pieds. J´ai perdu mes
repères, tout autant que ma mère. Après la disparition de mes deux filles, la
mort rôde une nouvelle fois. J´ai du chagrin, mais je ne peux pas le dire, ma
mère me l´a toujours interdit. Une femme secrète, retenue, emmurée, droite,
digne, qui détestait la maladie et l´hôpital. Pour elle comme pour les autres.
A-t-elle aimé ses enfants ? Évidemment. Le leur a-t-elle dit ? Non. Les
a-t-elle jamais embrassés ? Pas sûr. Combien de non-dits qui auront surgi entre
pudeur et impudeur ? Des souvenirs lumineux d´enfance qui éclatent comme des
bulles. » Plus qu´une introspection, qu´une thérapie, ce livre est l´hommage
d´un homme redevenu petit garçon.
Mon avis :
Mon premier PPDA, c’était «Les enfants de l’aube » et plagiat ou pas (pour un
de ses derniers ouvrages), j’ai très souvent lu ses livres, appréciant sa façon
de manier « le verbe ».
Cet homme possède une sensibilité à fleur de mots, poussant chacun des termes à
donner le meilleur de lui-même tant il sait bien l’utiliser, le faire vivre
dans des phrases qui vous touchent au cœur.
Dans ce court mais intense opus, il raconte sa mère, sa maman, celle qui lui a
lâché la main, celle dont il se sent amputé parce qu’elle est décédée. Il
explique qu’il a l’impression qu’à partir de cette mort, il sera toujours
bancal, en mauvais équilibre …
Non pas qu’il s’appuyait sur elle …. Non, c’est une famille où « on se tient »,
où on fait face, où les yeux parlent à la place des mots et des gestes … On
s’embrasse peu, mais ça ne veut pas dire qu’on ne s’aime pas …
L’écriture de l’auteur est pleine d’émotions contenues, de respect pour cette
femme qui a refusé la maladie, la déchéance et l’hôpital jusqu’au bout …
Les souvenirs évoqués le sont avec pudeur, délicatesse …. On sent la tendresse,
l’amour inconditionnel d’un fils pour sa mère …
Tout simplement beau ….
Est-il besoin d'entendre "Je t'aime" pour savoir qu'on est aimé?
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