Le chat du rocher : Un meurtre peut en cacher un autre
Auteurs : Alice Quinn & Sandra Nelson
Éditions : AFNIL - Alliage (21 juin 2023)
ISBN : 978-2369100645
309 pages
Quatrième de couverture
Qui peut prendre au sérieux une ancienne actrice qui enquête
sur un meurtre avec, comme équipiers, une tante adepte de la divination dans le
champagne et... un chat grincheux ?
Mon avis
Calypso, actrice en manque de film, s’installe chez sa tante
Peggy qui tient une brocante sur le rocher. C’est toute son enfance qui lui
revient en mémoire. Pour sa carrière de comédienne, elle s’est exilée au Brésil
où elle a plutôt bien réussi. Elle était Zézé Pinta, une détective amateure qui
se débrouillait plutôt pas mal. Assez à l’aise, elle n’a pas la langue dans sa
poche. Comme elle n’a plus un sou, ou pas grand-chose, sa tante lui propose de
la soutenir à la boutique, elle la loge et Calypso, soulagée, accepte cette
solution qui devrait être temporaire. Peggy, quant à elle, pousse un gros ouf
car son locataire gérant, Dick Pierson, est parti à la cloche de bois. Du jour
au lendemain, abandonnant même son chat Poker. Elle va pouvoir, grâce à sa
nièce, retrouver un peu de liberté.
Autour de cette boutique, gravite pas mal de monde, des
ami-e-s de la tantine, de vieilles connaissances de l’artiste, des voisin-e-s.
Il y a Colette et son mari Boris, Arthur (qui aide au magasin) en couple avec
Louisette célèbre avocate. Colette tient une librairie et a Marion Ricci comme
employée. Cette dernière tient le rayon « café et douceurs » du commerce.
Elle a un don pour les gourmandises. Toutes ces personnes se côtoient en toute
sympathie même si quelques fois, elles ne sont pas d’accord et ne disent pas
tout. C’est un peu comme dans la vraie vie, des rivalités, des jalousies, des
petits détails….
Colette fête son anniversaire au restaurant et voilà qu’elle
se prend la tête avec son époux. Pourtant c’est lui qui avait organisé cette
petite fête… Il n’est pas très apprécié des uns et des autres cet homme. Est-ce
que cette dispute va plomber l’ambiance ? La personnalité du compagnon est
sans doute plus complexe qu’elle en a l’air. Mais bon, chacun sa vie …. Et elle
continue….
Peu après, une nuit, Caly est réveillée par du bruit (elle
dort au-dessus de la brocante). Pas du tout rassurée, elle descend sur la
pointe des pieds, accompagnée de Poker (on fait mieux comme garde du corps,
mais bon…). Elle se retrouve avec un cadavre, prend peur (on la comprend) et
prévient la police. Vadim, le commissaire débarque et là, ce n’est plus la même
scène…. Calypso aurait-elle eu des visions ? Elle qui est habituée aux
rôles de composition était peut-être dans son monde ?
Il va falloir mener des investigations, recouper des
témoignages pas toujours très clairs et changeants… Calypso,
« formée » aux enquêtes, vu ce qu’elle joue dans les sitcoms, se sent
investie d’une mission pour les recherches (d’autant plus que tous semblent
compter sur elle sauf Vadim). Elle fait tout pour comprendre et analyser les
différents indices qu’elle récupère, les transmets à l’enquêteur (elle est bien
brave de ne pas faire cavalier seul (e )). Vadim se rend rapidement compte que
son esprit de déduction (elle n’avoue pas souvent que Poker lui donne un coup
de main) peut l’aider… Elle agit un peu en électron libre mais on a beaucoup de
plaisir à la suivre.
Ce cosy-mystery est mené de main de maître par deux autrices complices (pas de meurtre, je vous rassure, seulement d’écrits communs). On ne voit absolument pas qui rédige, c’est fluide, plaisant. Une pointe d’humour et de dérision, des indications distillées çà et là, petit à petit pour maintenir le suspense et un fond d’intrigue en lien avec l’art, quelques rebondissements, des fausses pistes, tout cela offre un ensemble équilibré et agréable à lire. Et surtout le chat Poker qui par ses facéties montre qu’il a dans la cervelle. Je crois bien qu’il va devenir un vrai héros !
Très touchée par votre enthousiasme et votre fidélité, chère Cassioppée!
RépondreSupprimerEt si heureuse que Calypso et Poker vous ait amusée. C'est le but, mais le pari n'est jamais gagné d'avance!
Mille mercis pour la chronique
Alice