"The Gray Man – Tome 2 : La cible" de Mark Greaney (On Target)

 

The Gray Man – Tome 2 : La cible (On Target)
Auteur : Mark Greaney
Traduit de l’américain par Philippe Vigneron
Éditions : L’Archipel (1er Juin 2023)
ISBN : 978-2809842692
482 pages

Quatrième de couverture

Connu sous le pseudonyme de Gray Man, ce tueur à gages est devenu légendaire pour sa discrétion et son efficacité. Aujourd'hui pris entre deux feux – tuer un dictateur africain ou lui laisser la vie sauve –, le Gray Man est devenu la cible.

Mon avis

Court Gentry a été agent de la CIA (et a la formation qui va avec) mais c’est fini. Il est maintenant Gray Man, tueur à gages et vit plutôt en marge, sans se faire remarquer. Il a un sens de l’observation hyper développé, il analyse les gestes, les paroles, les regards. Cela lui permet d’avoir un peu d’avance sur ses adversaires, ou sur ceux qu’il rencontre. Cet aspect du personnage est très intéressant et plutôt bien développé. Évidemment, il a des capacités physiques hors normes et un cerveau qui réfléchit vite et bien. Malgré tout il est accro aux opiacés, comme quoi il n’est pas parfait.

Dans cette nouvelle aventure (je ne connaissais pas la précédente, adaptée en film et ça ne m’a pas dérangée), un commanditaire russe lui confie une mission. Il doit tuer un président africain. C’est dans ses cordes bien entendu. Il s’organise, commande son matériel et … Un autre « patron » (à qui il a déjà eu affaire) lui demande de kidnapper le même homme. À qui « obéir » ? Quoi qu’il fasse, il y aura des mécontents, qui voudront se venger et avoir « sa peau »…. Gentry est donc tiraillé, d’autant plus que les raisons données pour qu’il agisse ne sont pas toujours claires. Y-aurait-il du mensonge et de la manipulation dans l’air ? Comment va-t-il choisir son camp ? Et que répondre à celui à qui il dira non ?

Rien n’est jamais tout blanc ou tout noir et Court va se trouver rapidement au cœur de conflits et d’ennuis majeurs, surtout que son impulsivité peut lui jouer des tours. Il ne sera pas tout le temps en capacité de faire ce qu’il décide. Il se veut sans attache mais on ne sait jamais, n’est-ce pas ?

C’est un récit trépidant, avec énormément de dialogues, d’actions, de rebondissements. L’angoisse monte, on est sans arrêt à s’interroger sur la suite. Chaque décision que notre héros prend peut être lourde de conséquences. Il doit de temps à autre agir vite et la prise de risques est importante. Gray Man est un meurtrier mais il a une bonne part d’humanité malgré tout. Il ne cherche pas la mort pour la mort et il se révèle capable d’essayer de protéger ceux ou celles dont il pense qu’ils ou elles le méritent.

Netflix a fait une série de ce livre et on comprend pourquoi tant c’est addictif, prenant. On voyage, on bouge, le texte est déjà très visuel alors si en plus il y a l’apport des images ! D’autre part, au-delà de l’intrigue qui tourne autour de celui qui sera exécuté ou pas, l’auteur complète son propos avec une approche politique où les dirigeants de ce monde s’affrontent, par intermédiaire, pour s’approprier ce qui ne leur appartient pas vraiment et profiter de tout sans affect. Cela donne plus de profondeur et d’intérêt à son texte.

Impossible de s’endormir sur sa lecture avec une telle histoire ! Pas de temps mort, il se passe toujours quelque chose. Ça se bagarre, ça ruse, ça s’entourloupe, ça agit plus ou moins honnêtement… Peu de femmes, mais celle qui est le plus présente n’est pas mal du tout dans sa naïveté et sa droiture.

L’écriture dynamique (merci au traducteur) impulse le mouvement. De temps à autre, une vanne de Gray Man et une pointe de dérision. C’est fluide et addictif !

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