L’étoile du désert (Desert Star)
Auteur : Michael Connelly
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin
Éditions : Calmann Levy (6 Septembre 2023)
ISBN : 978-2702166352
400 pages
Quatrième de couverture
Après avoir quitté le LAPD rongé par la misogynie, le
défaitisme et la bureaucratie, Renée Ballard revient prendre la direction de
l’unité des Affaires non résolues récemment reformée. Elle y recrute des stars
de la police et demande à Harry Bosch, maintenant à la retraite, de l’aider à
résoudre l’affaire de deux jeunes femmes tuées de la même façon à dix ans
d’intervalle.
Mon avis
Revoilà du très bon Connelly, pas excellentissime mais
vraiment à lire.
Harry Bosh est retraité, vous vous souvenez ? Rangé des
voitures, comme on dit. Renée Ballard (nouveau personnage récurrent de l’auteur)
est maintenant à la direction des Affaires non résolues, une unité qui vient d’être
remise en place. Financée par un conseiller municipal dont la petite sœur a été
assassinée il y a très longtemps. L’occasion pour lui de demander à ce que les
recherches reprennent afin de coincer le meurtrier. Ballard a quelques personnes
pour l’aider, dont certaines sont plutôt imposées … Elle décide de proposer à Harry
de venir investiguer avec elle. Il hésite mais finit par dire oui car il pense
qu’il pourra remettre son nez dans une enquête qui lui est restée en travers de
la gorge. Quatre membres d’une même famille (parents et enfants) tués avec sang-froid
et des méthodes horribles.
Renée, qui est quand même sa chef, aimerait qu’il se
consacre à la jeune femme morte et après à l’autre événement si c’est possible.
Elle est agacée quand il fait ce qu’il veut, parfois même sans la tenir au
courant. Mais Bosh est un électron libre, il aime bien faire cavalier seul et
il déteste qu’on lui donne des ordres. Il essaie de tout mener de front. Malgré
tout, dans le récit, pas de risque de se mélanger, tout est bien distinct et on
suit les deux intrigues sans aucun problème.
Bosh vieillit avec nous, il se fatigue, il n’est pas très en
forme (il a bien bu et fumé, trop sans doute) mais, même bougon, grognon, il
est toujours attachant. C’est comme un vieil ami qu’on voit évoluer au fil des
histoires. On suit les recherches des uns et des autres, c’est fluide, facile à
comprendre et le vieux policier a plus d’un tour dans son sac pour arriver à
ses fins (j’aime bien l’idée de rester sur le perron, l’ai r de rien après
avoir quitté une maison pour tendre l’oreille au cas où). Les situations, au
bureau, avec les autres enquêteurs, sont amusantes, par contre, les rangées de classeurs
de cold case font froid dans le dos….
L’écriture est très plaisante. Robert Pépin connaît l’auteur
par cœur et ses traductions sont parfaites. Elles collent aux lieux, aux
individus, à l’atmosphère, on est au cœur du texte, on croirait presque voir un
film. Il y a juste ce qu’il faut de suspense, de rebondissements pour que notre
intérêt soit maintenu et qu’on ait envie de savoir la suite au plus vite.
L’ambiance est moins sombre que dans les premiers livres de
Michael Connelly. Je me suis même interrogée : est-ce que Bosh est blasé
et de ce fait il déteint sur les propos de l’écrivain ? Évidemment, je
sais que ce n’est pas possible mais …
Le côté psychologique
est moins approfondi également mais ça reste une lecture prenante et très
appréciée.
NB : si en plus, vous lisez le roman en écoutant les
mêmes musiques qu’Harry (qui est un fin mélomane), ce ne sera que du bonheur.
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