Le miroir des Anges MS 408
Auteur : Isabelle Beaujean
Éditions : BOD (19 Juin 2023)
ISBN : 9782322483822
218 pages
Quatrième de couverture
Une libraire dont l'enfance va ressurgir malgré elle. Une
série de victimes énigmatiques. Deux policiers qui vont devoir apprendre à
travailler ensemble. Un manuscrit étrange qui a traversé les siècles sans
qu'aucun scientifique n'ait pu en décrypter l'écriture... Et un chat...
Mon avis
Ce livre est un très bel « objet » avec un papier
glacé, des illustrations de qualité donnant envie de le feuilleter et un titre
énigmatique. Après, il y a l’histoire. La vie tranquille d’une libraire, Anaëll
Marci, est bouleversée. Une femme qui lui a fait une demande bizarre est
retrouvée décédée dans d’étranges circonstances. La police se rapproche d’elle.
Elle est interrogée, elle cherche à comprendre car tout cela lé déstabilise
fortement, l’angoisse. D’autres femmes sont retrouvées mortes. Y-a-t-il un lien
entre elles et un avec sa boutique ? Si oui lequel ? Et pourquoi elle ?
Un ouvrage mystérieux semble mêlé à tout cela. Il s’agit du
manuscrit de Voynich MS 408 (livre découvert en 1972, illustré, rédigé dans une
écriture à ce jour non déchiffrée et dans une langue non identifiée, il n’a pas
d’auteur. Il aurait été fabriqué entre 1404 et 1438.). Je n’avais jamais
entendu parler de ce recueil et j’ai été fascinée par ce que j’ai appris. Et
bien entendu, ça me donne envie d’en savoir plus. J’aime les romans qui
m’entraînent plus loin qu’une première lecture. L’intégrer à cette fiction est une excellente
idée, il sert de fil conducteur et c’est bien pensé.
Les personnages sont intéressants, bien décrits. En dehors de
la responsable de la librairie, deux policiers sont obligés de collaborer. Ils
sont très différents et ils « s’apprivoisent » au fil du temps. J’ai apprécié l’évolution
des relations entre les uns et les autres ainsi que le cheminement d’Anaëll
pour mieux comprendre son passé.
Isabelle Beaujean nous emmène dans un univers qui semble
classique au début et puis petit à petit, avec le manuscrit évoqué, une
part de rêves arrive, tout doucement. C’est comme une plume d’ange (comme celle
de Nougaro dans sa belle chanson) qui se pose sur le roman, dévoilant un autre
monde, un tantinet onirique. Nos yeux pétillent et on est embarqué.
À partir de ce moment-là, les émotions se succèdent. On peut
être attendri et quelques pages plus loin, avoir peur ou être en colère.
L’autrice maîtrise bien son intrigue. Son style délicat, son écriture douce en
font une lecture agréable, plaisante, pas mièvre, enrichissante (la partie « en
savoir plus » est un atout non négligeable).
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