"Pardon la vie si j'ai survécu" de Christine Chancel

 

Pardon la vie si j’ai survécu
Auteur : Christine Chancel
Éditions : Le Moulin du Gué-Chaumeix (15 Mai 2005)
ISBN : 9782951688193
138 pages

Quatrième de couverture

Des deux premières années de ma vie, je ne sais rien ou presque : « j’ai failli mourir » .
Enfant, je suis déjà une adulte en réduction : je ne dois rien laisser paraître de mes joies ou de mes peines. « Ce n’est pas bien, c’est agaçant ».
Les silences font partie de mon langage. Trop jeune je comprends intellectuellement l’étendue et la complexité du monde « des grands ».

Mon avis

Martine est née en 1949, c’est elle qui se raconte dans ce roman en quatre parties. Son enfance, son adolescence et deux rencontres déterminantes à l’âge adulte.

Une écriture fluide et un regard acéré sur l’existence, sur le quotidien d’une petite fille pas forcément bien accompagnée par des parents maladroits. Quand on dit que l’enfance détermine la suite de la vie, il y a certainement du vrai. Comment se faire confiance, avoir une image positive de soi-même lorsque vous êtes sans cesse dénigré ou rabaissé ? C’est ce qui lui arrive. Ce qu’elle fait ne semble jamais satisfaire sa mère, elle trouve toujours à redire, à critiquer.

Alors Martine s’accroche, elle a, heureusement, une super grand-mère, un parrain exceptionnel et une volonté à toute épreuve. Mais parfois ce n’est pas suffisant. Il lui arrive de faire les mauvais choix pour fuir cette famille étouffante. Que ce soit avec son solex, ou plus tard avec sa petite voiture, elle cherche à vivre sa vie, à se libérer des entraves que lui imposent ses parents.

Je me suis demandée si ces derniers n’avaient pas un peu peur de cette jeune femme que devenait leur fille, une jeune femme qui leur échappait, qui osait…. C’était sans doute difficile pour eux de voir son envie de s’émanciper avec des décisions différentes de ce qu’ils pensaient. Dans les années 60-70, le dialogue n’était pas toujours présent dans les familles et ça n’aidait pas ….

J’ai eu de la peine pour Martine, j’aurais voulu qu’elle trouve la « clé » pour établir de saines discussions avec ses géniteurs, qu’elle soit considérée, comprise ….

On réalise que les choses ont évolué et qu’il y a du mieux maintenant. Sans doute que Martine dérangeait par trop de vivacité, trop d’envie d’indépendance…. Les générations précédentes avaient obéi et filé droit, pourquoi était-elle si différente ?

C’est un récit plaisant où l’on découvre l’évolution d’une fillette au fil des ans, au fil du temps, avec ce qui construit chaque personne : les joies, les peines, les obstacles de la vie, les personnes qui aident quelles que soient les difficultés sans tenir compte du jugement des autres …..

C’est une histoire comme on peut en connaître, où les personnages avancent pas à pas, chacun avec leurs caractères, leurs souhaits d’avenir. Martine se bat avec ses moyens, mais elle ne lâche jamais. Elle a une belle personnalité et quand on ferme la dernière page, on espère pour elle le meilleur…..


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