Alice Milliat
La femme olympique
Auteur : Sophie Danger
Éditions : Les Pérégrines (19 Avril 2024)
ISBN : 979-1025206287
200 pages
Quatrième de couverture
« Une olympiade femelle serait impratique, inintéressante,
inesthétique et incorrecte. » Face au discours misogyne que Pierre de Coubertin
et ses acolytes tiennent depuis 1896, Alice Milliat s’est promis de mener,
envers et contre tous, les femmes aux Jeux olympiques. La jeune Alice avait
pourtant tout fait, à l’école, pour échapper à l’ennui des cours de gymnastique
hygiéniste. Des années plus tard, lors d’un séjour à Londres, elle découvre
l’aviron et se prend de passion pour le sport. Mais en ce début de XXème siècle,
celui-ci est encore une affaire d’hommes. Pas de quoi freiner Alice qui
réussit, par sa force de conviction, à fédérer la pratique sportive féminine
naissante, avant de se lancer dans la bataille de sa vie : l’accès des femmes
aux JO.
Mon avis
Le jour où les femmes françaises auront réussi à faire
compléter les devoirs qu’on s’est toujours empressé de leur imposer par leurs
droits sociaux et politiques, la situation changera d’aspect, soyez-en
convaincu. (Alice Milliat)
Je n’avais jamais entendu parler d’Alice Milliat (en photo
sur la couverture), pourtant je m’intéresse au sport et aux jeux olympiques. Je
suis heureuse d’avoir découvert sa biographie rédigée par Sophie Danger. Sans
elle, les femmes n’auraient pas la possibilité de participer aux jeux et de
rapporter des médailles. Ce serait dommage !
Alice Milliat (1884-1957) s’est battue pour que les femmes
puissent participer aux épreuves olympiques. Le comité refusait sans arrêt et
elle a fini par mettre en place des compétitions féminines avec plusieurs pays.
En 1922, la Fédération Sportive Féminine Internationale a vu le jour et c’était
parti ! Il fallait trouver des financements, rien n’a été facile. Mais elle n’a
pas lâché.
« Pour que la France, pionnière en matière de sport
féminin, retrouve son lustre sur la scène internationale, il est essentiel que
ceux qui la gouvernent fournissent un réel effort financier. »
Opiniâtre, elle a tenu tête quand on lui disait que les
femmes avaient une fragilité physiologique et que trop d’exercices physiques ne
serait pas adapté. Elle a rappelé que, pendant la guerre, les femmes avaient
travaillé dans les champs, en usines, dans des conditions difficiles sans
jamais se plaindre.
L’auteur s’est
beaucoup documenté et elle a cherché longuement car il n’y a pas pléthore de
documents sur cette femme. Elle a construit sa biographie avec des anecdotes (Alice
aimait ramer et était très forte en aviron), des photos, des extraits de
discours ou des réflexions. C’est très bien fait et très intéressant !
Une femme à découvrir !

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