Sainté noire
Carte blanche pour Saint-Etienne noire
Auteurs : Collectifs d’auteurs
Éditions : du Caïman (10 Avril 2025)
ISBN : 978-2493739254
398 pages
Quatrième de couverture
Sainté Noire inaugure la nouvelle collection des Villes
Noires qui propose de présenter tous les deux ans, dans différents recueils,
des villes françaises au passé industriel, ouvrier et d’en découvrir
l’évolution au fil du temps. Pour ce premiers opus, auteurs, scénaristes,
musiciens, journalistes, libraires, tous ayant une histoire commune avec la
ville, se succèdent pour présenter un ensemble de nouvelles dans des styles et
des genres qui rebondissent, se télescopent : c’est à travers le polar, ou des
textes intimistes, historiques, fantastiques ou de science-fiction que se
décline la ville de Saint-Étienne, son passé, son présent, son avenir...
Mon avis
Sacrée gageure que de réunir dans un même recueil, des
auteurs, des libraires, des journalistes, tous unis par l’affection qu’il porte
à la ville de Saint-Etienne, qu’ils y habitent encore ou pas, qu’ils y soient nés
ou pas. Leur mission commune ? Écrire une nouvelle qui se passe dans cette
cité. Défi relevé ou pas ? Oui ! Et réussi en plus, ce qui est encore
mieux, non ?
Dans l’exercice des nouvelles, il est nécessaire, en peu de
pages, de raconter une histoire, d’installer une atmosphère et des personnages,
d’accrocher le lecteur avec une intrigue ou une problématique, de le tenir en
haleine, d’avoir une fin qui tient la route. Pas si facile qu’on l’imagine !
Chaque auteur, ici, a écrit son propre texte, se déroulant
dans ma ville. J’ai retrouvé certains lieux, des quartiers connus, des endroits
du passé (comme le marché couvert place Chavanelle), des rues, des statues,
etc. En fermant les yeux, je me promenais auprès des protagonistes, je les
accompagnais dans ce qu’ils vivaient. J’y étais ! Illustré de cartes
postales en noir et blanc ou de dessins originaux, chaque mini récit est rédigé
dans un style différent. On peut être dans le passé, dans le futur, dans un
présent angoissant avec des individus surprenants. C’est dépaysant par le
genre, mais rassurant par les coins visités (quand on les connaît), et je vais les
voir d’un autre œil pour certains.
J’ai particulièrement apprécié que chacun, chacune, tant par
le contexte, que par le contenu, le phrasé, ait offert un texte personnalisé et
intéressant.
Parmi la vingtaine d’histoires, Mention spéciale à :
Pierre Mazet, pour la conclusion.
Grégory Ladret pour l’impertinence.
James Holin, parce que je n’aime pas les pigeons mais beaucoup les nouveaux
mots comme xénogenre ;- )
Bruno Gaccio pour le foot.
Et tous les autres pour l’ambiance, la rébellion, les
sourires, les poings parfois serrés, les balades dans Saint-Etienne. Afin de
montrer que « chez nous », tout n’est pas triste, sombre, noir, mais
bien plein de vie, d’idées, d’envies, de fantaisie, de couleurs (avec une
dominante verte ;- )
Que vous connaissiez ou pas cette ville minière, ce livre
est à découvrir pour la variété et la qualité des textes, les émotions diverses
ressenties.
Les histoires ont toutes un petit côté noir, sombre mais également
une pointe d’humour, de dérision. Ni trop longues, ni trop courtes, elles nous
entraînent dans des nouveaux univers pour chaque histoire. Comme ça, aucune
lassitude et des surprises à chaque titre !

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