Inspecteur Stilwell - Tome 1 : Sous les eaux d’Avalon (Nightshade)
Auteur : Michael Connelly
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin
Éditions : Calman-Levy (11 Juin 2025)
ISBN : 978-2702194331
400 pages
Quatrième de couverture
Sur l’île paradisiaque de Santa Catalina, au large de Los
Angeles, les journées sont calmes pour l’inspecteur Stilwell. Récemment
débarqué de l’unité des Homicides du LAPD, il s’occupe essentiellement de cas
de violences domestiques et d’ébriété sur la voie publique. La découverte du
corps d’une jeune femme dans le port de la ville d’Avalon, enroulé dans une
bâche et lesté, est donc un véritable choc, non seulement pour Stilwell, mais
également pour les personnalités les plus notables de l’île, qui apprécient peu
cette mauvaise publicité. En dépit des pressions publiques et des ordres de sa
hiérarchie à Los Angeles, Stilwell va méthodiquement enquêter.
Mon avis
Le bandeau annonce : un nouveau personnage, un nouveau
décor, un grand roman. L’auteur m’ayant habituée à beaucoup mieux, je mets un
bémol sur le mot « grand ». Non pas que ce soit mauvais mais c’est un
peu mou et il faut attendre le dernier tiers pour que le rythme s’accélère.
De plus, comme pour le titre précédent, quand je lis, dans
les remerciements, le nombre de personnes (dont des écrivains « mineurs »)
ayant contribué à la rédaction de ce livre, je m’interroge. Qui a vraiment
écrit et quoi ? Est-ce que ceci n’expliquerait pas le fait des deux
publications par an (ce qui est beaucoup pour un seul homme) ?
C’est sur l’île de Santa Catalina, au large de Los Angeles
que le lecteur fait connaissance avec l’inspecteur Stilwell (il n’a pas encore
de prénom). Il a été muté dans ce lieu car il est « puni » par sa hiérarchie
(il n’est pas le seul, peu choisissent d’être ici), restée sur le continent,
comme le collègue Ahearn, responsable du clash qui l’a isolé. Il s’est habitué,
bien qu’il n’ait pas grand-chose à se mettre sous la dent en matière d’affaire
criminelle. On est loin du LAPD et il s’ennuierait presque !
Mais voilà que le corps d’une femme, lesté par une ancre et
enroulé dans une bâche, est retrouvé dans le port. Comme il est excellent
plongeur, il peut la voir de près. En parallèle, il doit chercher qui a décapité
un bison et qui a volé une statuette dans un club très sélect. Il va utiliser
les deux dernières enquêtes, auxquelles il a droit, pour mener des
investigations sur la morte du port (en toute discrétion, vu que c’est chasse
gardée pour ceux du continent).
Pas de risque de mélange car il n’y a pas pléthore de
personnages. Tout est linéaire et les liens s’installent petit à petit (sur la
fin, j’ai trouvé certaines déductions un peu rapides mais bon, il doit être
très intelligent). Stilwell manque encore un peu d’étoffe, mais c’est le
premier tome. Un peu rebelle, pas de cadavre dans le placard, il est parfois
limite avec les règles mais sans trop exagérer.
L’écriture (merci à Robert Pépin, le fidèle traducteur) est
fluide. Ça se lit bien mais, au début, je pouvais poser le roman sans problème,
je n’étais pas hyper captivée. C’est vraiment venu sur la fin. Le contexte de l’île,
un endroit particulier (où on se déplace en bateau ou voiturette), méritera d’être
approfondi. C’est un microcosme où les habitants tiennent à préserver leur
qualité de vie et n’ont pas envie d’être envahis par ceux du continent. Stilwell
a commencé à nouer des liens et je pense que tout ça va évoluer au fil des tomes
et sans doute m’accrocher un peu plus.
Récit plaisant, aux ramifications bien pensées avec des gens
qui pensent à leur intérêt avant tout et quelques-uns qui cachent bien leur jeu,
cette histoire se lit tranquillement sans que ce soit exceptionnel. Même si l’atmosphère
est bien retranscrite, je n’ai pas eu d’émotions décuplées, et il manque à l’ensemble
un petit quelque chose pour que ce soit du « grand » Connelly.
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