L'Arche d'Alliance
Auteur : Sarah Frydman
Éditions : Albin Michel (Juin 2010)
ISBN : 978 - 2-226-20832-3
472 pages
Quatrième de couverture
Depuis la nuit des temps, nombre d'aventuriers, de savants,
de religieux sont partis en quête de la mythique Arche d'Alliance, le trésor
perdu du Temple de Salomon. Toujours en vain.
Quand Paul de Brissac, un archéologue français, annonce
qu'il l'a peut-être localisée, une implacable machine de mort se met en marche.
Intégristes religieux de tous bords, tueurs à gages néo-nazis, MOSSAD se
déchaînent. Car la valeur inestimable de l'Arche pourrait permettre la
construction d'un canal entre Mer Morte et Mer Rouge et apporter la paix au
Proche Orient...
Mon avis
L’Arche d’Alliance est un roman savamment dosé comme je les
aime.
Un peu d’Histoire (mélange d’événements et de personnages
réels (l'abbé Saunière était-il riche ou pas?) et imaginaires dans un contexte
« contemporain » qui nous pousse régulièrement à nous poser des questions « et
ça c’est vrai ou pas ? », et on sort dictionnaire, encyclopédie ou moteur de
recherches…), un peu d’exotisme, un peu d’humour (Sabrina, le soir du réveillon
est un vrai régal, très visuel), un peu d’amour, un peu d’espionnage, un peu
d’enquête, un peu de suspense, un peu de poésie (ah, les vers d’Aragon page
156…)… Des bons, des méchants, des traîtres, des naïfs, des amoureux …..Tous
les ingrédients réunis pour happer le lecteur…et poursuivre avec les héros la
quête du fameux trésor….
Ajouter à cela une écriture alerte, incisive, un vocabulaire
de qualité (vous savez, vous ce qu’est le « verjus parisien »?), des chapitres
courts et bien construits qui nous entraînent d’un lieu à l’autre, d’un
personnage à l’autre, et vous pourrez vous laisser emporter par ce roman sans
vous rendre compte du nombre de pages avalées…
Une citation? "Chaque
être est en lui-même un monde distinct" page 82
Au début de chaque chapitre, en italiques, le lieu (Paris,
Tel-Aviv, New-York, Bâle, Toulouse…), la date (entre Décembre 1999 et Juin 2009
…..)
Ils sont écrits de deux manières :
-soit par le narrateur, à la troisième personne du singulier
-soit par Sabrina, la jeune assistante embauchée par Paul de
Brissac
C’est une bonne idée car cela maintient un rythme de lecture
agréable, on accompagne Sabrina dans ses questionnements… lorsque c’est elle
qui « parle » et le reste du temps …. on « suit » les événements et on peut
avoir nos propres interrogations ….
Les phrases sont courtes, bien ponctuées, il y a beaucoup de
dialogues et aucune longueur ou lourdeur.
Je me suis posée la question du choix de l’illustration de
couverture. J’aime beaucoup la police de caractères du nom et du titre ainsi
que la couleur et la façon dont le titre « mord » un peu sur le nom. Le mélange
de brillant et de mat donne du relief et les bandes dans les tons de brun sur
le fond noir attirent l’œil (que représentent-elles, j’hésite…) Et puis, ce
petit dessin gris argenté juste sous le titre…dessin photo auquel j’aimerais
mettre un nom…
La trame du livre n’est pas sans rappeler ceux de Katherine
Neville, Ian Pears, Umberto Eco ou Dan Brown, qui eux aussi, ont écrits des
thrillers que l’on appelle maintenant « historico-ésotérique » mais parfois
beaucoup plus compliqués dans les références historiques et le déroulement.
C’est un très bon roman que j’ai beaucoup apprécié, alors
pourquoi pas « un coup de cœur » ? Sans doute, parce qu’il ne m’a pas surprise
(puisque dans le même style, j’avais déjà lus ceux que j’ai nommés plus haut)
et aussi parce qu’habituée de ce genre de livres (quête historique dans un
présent semé d’embuches), j’ai « vu venir » certaines situations.
Mais je me dois de souligner que j’ai passé un agréable
moment de lecture et que je félicite Sarah Frydman pour son érudition, pour
m’avoir intéressée et donné envie de découvrir ses autres livres…
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