"Le sang du Christ" de Frédéric Mars


Le sang du Christ
Auteur : Frédéric Mars
Éditions : Michel Lafon (29 Avril 2010)
ISBN : 978-2290030608
478 pages

Quatrième de couverture

An 30 de notre ère, 6 jours avant la Pâque juive. Dans une ferme située à proximité de Jérusalem, un homme est sacrifié selon le rituel de l’agneau pascal. Ce mort, c’est Jean de Gamala, héritier légitime du trône de David, usurpé par Hérode avec l’appui de Rome. Soupçonné du crime, son frère Jacques le scribe tente de démasquer par lui-même le meurtrier. Aidé de sa nièce Sara, il piste l’assassin qui ensanglante la Judée, alors qu’un autre aspirant au titre de roi des Juifs provoque les autorités juives et romaines : un certain Jésus de Nazareth.

Mon avis

« Tout est nombre » …
Sept parties, quatre vingt douze chapitres et un prologue rythment ce roman, car il s’agit bien d’un roman comme annoncé en quatrième de couverture.

« Tout est nombre » est une phrase qui revient plusieurs fois dans le livre.
Les sept parties m’interrogent … Frédéric Mars a-t-il choisi ce nombre volontairement, pour sa symbolique (et après il a fait en sorte d’avoir 7 parties ?). En effet, Jésus serait tombé sur le chemin de croix sept fois … il aurait subi sept blessures. Il y a sept sacrements dans l’Eglise Catholique, le nombre sept caractérise Marie …
Peut-être est-ce un hasard, peut-être est-ce voulu ?

« Le sang du Christ » … Ce sang dont on dit qu’il « a été versé pour vous sauver » …
Sang présent dès le prologue, sang que l’on retrouve à la fin, sang qui apparaît tout au long du livre.

Sara, la jeune nièce de Jacques, qui l’accompagne dans son enquête, devient femme et a ses premières menstrues. On la suit dans la découverte de son corps, de ce bouleversement de femme, de ses premiers émois. On grandit avec elle.
Son personnage est attachant. Elle apprend à se positionner, son esprit vif et alerte progresse en connaissance. Elle a une avidité de comprendre qui m’a plu.

Jacques … Que dire de Jacques … Jacques … je le voudrais comme ami … Il aime les mathématiques, comme moi. Il veut comprendre, il réfléchit, parfois à haute voix, en associant ceux qui sont à côté. Il n’étale pas ses connaissances, il partage … Jacques, le scientiste, m’a fait découvrir le « dialogue maïeutique ».
« Ce n’était pas la moindre vertu de la maïeutique, il l’avait déjà constaté à maintes reprises ; celui qui interrogeait découvrait au moins autant de choses en lui, sur lui, que celui qu’il criblait de questions. L’accouchement était double, réciproque. »
Jacques qui écoute de la musique et dit : « Ne sous-estime jamais le pouvoir de la musique sur les hommes. » et qui explique qu’Anaxilaos a dit : « la musique est la forme la plus sophistiquée des mathématiques, et par nature, l’âme humaine est sensible à sa construction. » (Le lien entre les mathématiques et la musique est l'un des thèmes de la philosophie … note de Cassiopée…).
J’ai aimé le cheminement des réflexions de Jacques, je le suivais, parfois il allait plus vite que moi, parfois, j’avais envie de lui dire « non pas là, il faut aller ailleurs ! »

Ce livre est bien écrit, il ne faut pas chercher à comparer avec les Evangiles ou autres références. Frédéric Mars a librement adapté ses recherches et sa documentation. C’est un beau travail en ce sens où on est très vite emporté par l’histoire et où le rythme s’accélère vers la fin, ce qui est parfait.

L’illustration de couverture est très bien. L’écriture alerte et vive. Les lieux sont indiqués si nécessaire en début de chapitres. Comme je commence toujours par lire la fin, j’avais vu l’annexe et j’ai pu l’utiliser si nécessaire.

C’est avec grand plaisir que je relirai un livre de cet auteur, en espérant y retrouver la même qualité.


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