La dame de la Sauve : 1075-1125
Tome 1 : La croisade
Auteur : Sandrine Biyi
Éditions : du halage (Novembre 2017)
ISBN :9782953602838
410 pages
Quatrième de couverture
Brunissende naît à Jérusalem en 1108. Elle est la fille d’un
seigneur aquitain parti en Orient lors de la première croisade et d’une jeune
femme médecin, Arabe de la dynastie des Abassides. Élevée dans ces milieux de
grande culture et de tolérance que sont l’Orient et le Moyen Orient de cette
époque, elle a accès à un savoir qui fait d’elle un danger dès son arrivée en
Aquitaine et ce, malgré le soutien de son père Philippe.
Mon avis
C’est alors qu’elle est au chevet de son père tant aimé que
la Belle Sarrasine se souvient et nous livre ses souvenirs. Les siens mais
aussi ceux de ses parents qu’elle a reçus en confidence d’eux-mêmes ou de sa
grand-mère. Elle, c’est Brunissende des Aygues, lui, c’est Philippe, seigneur
aquitain parti en croisade avec le Duc Guillaume qui l’a fait chevalier. Les
deux hommes étaient très proches malgré leurs différences et une amitié
indéfectible les unissait. Les deux
compères en leur pays écrivaient des cansos (chansons à strophes) et c’est parce que l’une
d’elles fut considérée un tantinet irrévérencieuse que Philippe se dut de
partir guerroyer afin d’ éviter une éventuelle excommunion.
Ainsi, à vingt-trois
ans, il quitte l’Aquitaine pour l’Orient, laissant derrière lui, ses parents
dont sa mère qu’il aime plus que tout. Il y rencontrera Sara, jeune femme
médecin Arabe de la dynasties des Abassides et s’installera avec elle là-bas.
De leur union, naîtra la superbe Brunissende aux yeux verts. Dans ces contrées
si différentes des siennes, il apporte beaucoup à ceux qu’il côtoie mais il
reçoit tout autant. Il est aimé,
respecté, parfois même admiré pour ses choix, ses prises de risques. C’est un homme bon, et le mot bon mériterait
une majuscule tant ce mari et père respire la bonté et l’amour. Que ce soit
avec sa femme ou sa fille, il n’a de cesse de les rendre heureuses, de les
comprendre. Il est sans doute un des premiers à vivre le mot
« parité ».
Brunissende a hérité de ses deux parents. Le goût des
chevaux de son Papa et celui de la médecine de la part de sa Maman. Son
caractère est un savant mélange des deux : aventureux, parfois un peu
rebelle, respectueux de chacun,
prévenant avec les plus petits, à l’écoute de tous, droite dans ses
bottes de cavalière ;-) Elle ne s’en laisse pas compter car elle entend
bien mener sa vie à sa guise. Elle est imprégnée des deux cultures et cela lui donne une aura particulière. C’est
une jeune femme vive, enjouée, harmonieuse. D’ailleurs, on la sent vivre entre
les pages, elle est « présence ».
L’auteur a une écriture limpide, une connaissance de
l’histoire de l’époque complète ce qui rend son récit parfaitement crédible. Son texte est riche, « pétillant »
sans temps mort. On s’attache rapidement aux personnages qu’elle présente et on
les accompagne avec grand plaisir. J’ai eu un immense plaisir à me plonger dans
ce recueil et je n’aurais pas imaginé un seul instant qu’il me passionne
autant. J’ai été conquise non seulement par le contenu qui m’a intéressée et
grâce auquel j’ai beaucoup appris mais aussi par le style de Sandrine Biyi. Je
trouve qu’elle sait mettre à la portée de tous des repères et des faits
historiques ainsi que les us et coutumes de la période qu’elle évoque. J’ai
vraiment hâte de lire le tome deux.
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