Repentirs
Auteur : Luc Fivet
Éditions: Les volubiles
Collection : e-Thriller
Nombre de pages : 340
Quatrième de couverture
Boston, 1990. Une toile unique de Vermeer de Delft, "Le
Concert", est dérobé dans des conditions rocambolesques à l'Isabella
Gardner Museum. Une récompense de cinq millions de dollars est promise à
quiconque livrera une information aux enquêteurs. En vain.
Paris, 2011. Des policiers spécialisés dans la traque
d’œuvres volées retrouvent le célèbre tableau dans un box crasseux des Puces de
Saint-Ouen. La découverte provoque la stupeur dans le petit monde de l'art.
Aussitôt, les appétits s'aiguisent : historiens, marchands de tableaux,
commissaires-priseurs et intermédiaires plus ou moins louches se bousculent
autour de la toile. Tous sont ensorcelés par le pouvoir magnétique du maître de
Delft, le peintre le plus énigmatique de l'histoire. Et si "Le Concert",
au-delà de son apparente douceur, n'était pas une simple œuvre d'art ? Eléonore
Mercoeur, la jeune conservatrice française de l'Isabella Gardner, et le
redoutable expert François Regard partent sur les traces du secret de Johannes
Vermeer. Quel mystère se cache derrière ces personnages au visage impassible ?
Les questions s'accumulent, les meurtres aussi...
Mon avis
Connaissez-vous Vermeer ? Oui ? La laitière et La jeune
fille à la perle ?
Moi aussi …
Ici, ce sera « Le Concert » (du même Vermeer).
Après la lecture de ce roman policier, de très bonne
facture, je vais me pencher plus avant sur la vie de ce peintre. Vie dont on ne
sait pas grand-chose, vie évoquée à travers les pages de ce livre d’une façon
magistrale, suffisamment pour donner le souhait d’aller plus loin, tant
quelques uns des événements soulevés dans cet opus pourraient ne pas forcément
être éloignés d’une certaine vérité. En effet, l’auteur reprend habilement des
faits avérés (sa méthode pour peindre, ses choix de pigments etc …) additionnés
de quelques « libertés » (peut-être pas si fantaisistes qu’elles en ont l’air),
le tout restant dans le potentiel et ne paraissant pas invraisemblable.
Ajoutés à tout cela une solide enquête, des personnages
bien «ajustés», très réalistes, un vocabulaire soigné mais pas ostentatoire,
une approche de l’art (peinture mais aussi musique) réelle et bien amenée,
quelques références philosophiques ciblées à travers Spinoza et Descartes, un
peu d’humour de temps à autre et vous découvrirez que vous avez un excellent
livre entre les mains.
« L’empire des sots est sans frontières … Et celui des
érudits en a une : leur nombril. »
Cadre, châssis, toile, pigments, lumière sont les
différentes parties qui rythment le récit et s’il fut un long temps où je ne
comprenais pas le titre « Repentirs », j’ai découvert avec plaisir
l’explication sur la fin dur livre ….
Ce qui m’amène à me demander comment l’auteur a organisé sa
recherche de documentation et si la peinture est un domaine qu’il affectionne
particulièrement.
Non seulement, je me suis régalée avec l’écriture, les
personnages, l’idée de l’intrigue mais toute la partie « Art » m’a vraiment
intéressée et a apporté un plus indéniable à ce roman bien construit.
Certains esprits malins ne manqueront pas de souligner
quelques rapprochements avec le Da Vinci Code : un couple improbable (et qui
finit par … euh ….chut, je n’ai rien dit ….), un tableau à décrypter, des
religieux qui tournent autour de tout ça, un trésor caché, des gens prêts à
tout pour … etc …
Présenté comme cela, effectivement, on peut penser que Luc
Fivet s’est librement inspiré d’un roman précédemment paru…
Mais il n’en reste pas moins que c’est un livre emballant,
où les événements, actions, apports sur différents sujets s’enchainent pour le
plus grand bonheur du lecteur qui se laisse prendre dans cette immense toile
(d’araignée, pas de peintre ;-) et dans les méandres de l’intrigue.
Les protagonistes, tous « agrémentés » d’une part d’ombre
(comme chacun de nous, personne ne peut se vanter d’être totalement «
transparent »…), ont chacun un rôle intéressant et on les visualise très bien
ainsi que les différents lieux évoqués (ce e-thriller pourrait être adapté pour
l’écran sans aucun problème). De plus, chacun d’eux se « révèle » petit à petit
et on apprend à les découvrir au fil des pages, allant parfois de surprise en
surprise.
C’est donc une lecture que je recommande pour les amateurs
du genre.
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