"L'heure trouble" de Johan Theorin (Skumtimmen)


L’heure trouble (Skumtimmen)
Auteur : Johan Theorin
Traduit du suédois par Rémi Cassaigne
Éditions : Albin Michel (Février 2009)
ISBN : 9782226190673
430 pages

Quatrième de couverture
À l’heure trouble avant la tombée de la nuit, un enfant disparaît sans laisser de trace dans les brouillards d’une petite île de la Baltique. Vingt ans plus tard, une de ses chaussures est mystérieusement adressée à son grand-père. Qui a intérêt à relancer l’affaire ? Pourquoi toutes les pistes mènent-elles à un criminel mort il y a longtemps ?

Mon avis

Öland, c’est une île qui vit de la pêche et du tourisme. L’été, il y a beaucoup plus d’habitants mais les fidèles sont là toute l’année. La vieille Astrid qui vit encore chez elle, Gerlof qui, lui, a intégré la maison de retraite, Ernst et John, des hommes âgés. Peu de jeunes à part Lennart, le policier du coin….et Julia, la fille de Gerlof qui revient pour quelque temps.  Il y a vingt ans, son fils à disparu, le corps n’a pas été retrouvé. Elle ne s’en est jamais remise et sa santé physique et mentale s’en ressent… Elle erre dans son quotidien, elle voudrait comprendre…. Bien entendu, les seuls conseils qu’elle reçoit, c’est de « faire son deuil, d’avancer et de passer à autre chose… »

Son père a reçu un paquet, peut-être en lien avec la disparition du jeune garçon alors elle le rejoint… Venir sur l’île est peut-être pour elle, un chemin pour essayer d’avancer mais les événements de cette soirée du passé la hantent….et ce que Gerlof partage avec elle l’interroge….

J’apprécie l’atmosphère que Johan Theorin installe dans ses romans. Elle est intimement liée au lieu où se déroulent les intrigues, l’île d’ Öland, aux croyances du coin, au passé et il établit des liens entre tout ça, tissant une espèce de toile d’araignée dont il faut se  dépêtrer…. Les protagonistes ne sont jamais caricaturaux et il y a une approche psychologique intéressante des individus et des raisons qui les poussent à agir d’une façon ou d’une autre.
J’ai ressenti une certaine forme de lenteur, comme si le froid, le brouillard engourdissaient aussi l’écriture de l’auteur. Un tout petit peu plus de rythme m’aurait mieux convenu. Malgré tout c’est une lecture qui a été agréable notamment à cause de Gerlof dont j’aime beaucoup les raisonnements et qui devient mon « chouchou ».






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