"Maria Vittoria" de Elise Valmorbida (The Madonna of The Mountains)


Maria Vittoria (The Madonna of The Mountains)
Auteur : Elise Valmorbida
Traduit de l’anglais par Claire Desserrey
Éditions : Préludes (19 Septembre 2018)
ISBN : 9782253107958
448 pages

Quatrième de couverture

1923, dans un hameau perdu au coeur des Dolomites. Maria Vittoria est une jeune femme belle et discrète. Quand son père désigne pour elle son futur époux, Maria s'incline, et bientôt le couple fonde un foyer et ouvre un magasin. Or l'ombre du fascisme et la menace de la guerre pourraient bien rompre l'équilibre et séparer les familles.

Mon avis

Nous sommes dans le Nord de l’Italie, en 1923. Maria Vittoria vit chez ses parents et il est grand temps qu’elle se marie. A cette époque, on obéit et on se tait et c’est ce qu’elle fait. Son père lui choisit un prétendant. Elle le regarde se rapprocher de la ferme, il n’a pas l’air de boiter, il paraît grand …c’est déjà ça….  Quelque temps après, elle se marie et part avec lui loin de sa famille. Elle va découvrir rapidement la vie d’épouse, de mère, …mais la vie de femme, c’est une autre histoire… Il faut subir, et acquiescer, rien d’autre…. Pourtant, elle a du caractère et elle va essayer d’agir comme elle pense que c’est mieux. Pas forcément pour elle mais pour ceux qu’elle aime….. Régulièrement, n’ayant personne à qui se confier, elle parle à la Vierge qui lui « envoie » des réponses, la dispute ou la soutient ….

Ce portrait de femme est très bien décrit. Parfois, l’écriture m’a semblé « un peu clinique », presque dénuée d’émotions à la manière d’un reportage. C’est comme si on suivait une série de faits (cela se déroule sur une trentaine d’années et on découvre la montée du fascisme), parfois espacés de quelques semaines ou de quelques mois, sans empathie. J’ai trouvé cela un peu dommage. Mais j’ai beaucoup aimé suivre la route à la suite de cette femme qui, bien que soumise, m’a paru battante.
Le contexte de l’époque est très bien retranscrit : la difficulté de trouver sa place dans le couple, de faire des choix tant familiaux que politiques, d’accepter ceux des autres (surtout lorsque les enfants « échappent » à leurs parents et vivent leur vie… ).

Maria Vittoria vieillit sous nos yeux, plus vite que la normale car la vie n’est pas toujours aisée pour elle. Mais quelles que soient les épreuves, elle se tient toujours droite, se donnant à fond dans tout ce qu’elle entreprend. Au fil des pages, on la voit évoluer, elle se comprend mieux, et cela lui permet d’avancer sur le chemin du pardon …

Si au premier abord, le style peut sembler un peu sec, il ne faut pas hésiter à aller à la rencontre de cette belle lecture…. Elle vaut le détour !

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