Une avalanche de conséquences (A Banquet of Consequences)
Auteur : Elizabeth George
Traduit de l’anglais (Etats Unis) par Isabelle Chapman
Presses de la Cité (Septembre 2016)
ISBN : 9780525954330
620 pages
Quatrième de couverture
Et si le secret de famille était le plus indétectable des
poisons ? Qu’est-ce que Lily a bien pu découvrir dans le journal intime de son
fiancé William Goldacre pour que celui-ci se précipite du haut d’une falaise du
Dorset ? Et est-ce un hasard si, quelque temps plus tard, sa mère, Caroline
Goldacre, se retrouve mêlée à une sombre affaire : la mort suspecte de Clare
Abbott, l’auteur féministe dont elle était l’assistante ? Si le lien entre les
deux décès semble ténu, voire inexistant, le sergent Barbara Havers est
néanmoins déterminée à faire éclater la vérité.
Mon avis
« On est aussi
malade que nos secrets » *
Pour le tome précédent, j’avais reproché à Elizabeth George
un manque de dynamisme dans l’écriture et des longueurs. Je ne pense pas
qu’elle m’ait lue mais je sais que d’autres que moi ont fait les mêmes
remarques. Peut-être sont-elles parvenues jusqu’à elle ? Peu importe, mais
ce qui est certain, c’est qu’elle a redressé la barre de fort belle manière et
j’ai retrouvé le plaisir de la lire sans reprendre mon souffle.
Même si chaque enquête est une histoire à part entière, il
vaut mieux lire les romans dans l’ordre pour comprendre pour quelles raisons
les personnages sont là, ici et maintenant.
En effet, dans le dernier opus, le sergent Barbara Havers a fait des « bêtises », elle est sortie des sentiers bien droits de Scotland Yard et la voilà « punie ». Elle est surveillée, freinée, et de ce fait « elle s’éteint ». Finis les tenues fantaisistes et les tee shirts à messages, finies les initiatives qui portent plus ou moins leurs fruits, fini le cerveau qui bout en permanence et qui trouve des indices et des déductions qui échappent à tout le monde….. Puisqu’elle est « observée », le sergent Havers se «bride » elle-même et en faisant attention à tout pour ne pas déplaire, elle est « transparente ». Cela fait le désespoir de Linley, qui regrette de ne plus travailler avec elle dans les mêmes conditions qu’autrefois même si il arrivait qu’elle soit difficile à canaliser. Il va donc se débrouiller pour la mettre sur une enquête, pour qu’en cas de réussite, elle soit « réhabilitée ». Elle sera en binôme avec le fidèle Nkata, chargé de veiller au grain, des fois que Barbara prenne « la tangente »…..
En effet, dans le dernier opus, le sergent Barbara Havers a fait des « bêtises », elle est sortie des sentiers bien droits de Scotland Yard et la voilà « punie ». Elle est surveillée, freinée, et de ce fait « elle s’éteint ». Finis les tenues fantaisistes et les tee shirts à messages, finies les initiatives qui portent plus ou moins leurs fruits, fini le cerveau qui bout en permanence et qui trouve des indices et des déductions qui échappent à tout le monde….. Puisqu’elle est « observée », le sergent Havers se «bride » elle-même et en faisant attention à tout pour ne pas déplaire, elle est « transparente ». Cela fait le désespoir de Linley, qui regrette de ne plus travailler avec elle dans les mêmes conditions qu’autrefois même si il arrivait qu’elle soit difficile à canaliser. Il va donc se débrouiller pour la mettre sur une enquête, pour qu’en cas de réussite, elle soit « réhabilitée ». Elle sera en binôme avec le fidèle Nkata, chargé de veiller au grain, des fois que Barbara prenne « la tangente »…..
La situation qu’elle va devoir résoudre est loin d’être
simple. Elle se rend dans le Dorset pendant que Sa Seigneurie » (Linley
est né une cuillère en argent dans la bouche) reste à Londres.
Clare Abbott, écrivain féministe a été retrouvée morte. Il s’avère que son décès est suspect et que toutes les personnes, de sa fidèle assistante à sa secrétaire, peuvent être soupçonnées. L’auteur va nous entraîner bien plus loin qu’une intrigue policière classique. Elle a l’art de mettre à jour « les failles » de ses protagonistes. Elle brosse des portraits psychologiques détaillés en distillant les indices au fur et à mesure, nous surprenant et nous étonnant au fil des pages. Son roman est ancré dans le quotidien d’une famille qui semble assez « lisse » au premier abord. On s’apercevra très vite que ce n’est pas le cas et le passé trouble, pas net, va ressortir par bribes. Mensonges, trahisons, non dits, manque de respect, tout y est….. Certaines personnes, bien sous tout rapport, vont se montrer beaucoup plus perverses qu’on l’avait imaginé…. C’est diablement bien pensé et ça fait froid dans le dos. De plus, chaque fois, que l’on va entrevoir un coupable potentiel, d’autres découvertes nous entraîneront vers de nouvelles révélations …..
Clare Abbott, écrivain féministe a été retrouvée morte. Il s’avère que son décès est suspect et que toutes les personnes, de sa fidèle assistante à sa secrétaire, peuvent être soupçonnées. L’auteur va nous entraîner bien plus loin qu’une intrigue policière classique. Elle a l’art de mettre à jour « les failles » de ses protagonistes. Elle brosse des portraits psychologiques détaillés en distillant les indices au fur et à mesure, nous surprenant et nous étonnant au fil des pages. Son roman est ancré dans le quotidien d’une famille qui semble assez « lisse » au premier abord. On s’apercevra très vite que ce n’est pas le cas et le passé trouble, pas net, va ressortir par bribes. Mensonges, trahisons, non dits, manque de respect, tout y est….. Certaines personnes, bien sous tout rapport, vont se montrer beaucoup plus perverses qu’on l’avait imaginé…. C’est diablement bien pensé et ça fait froid dans le dos. De plus, chaque fois, que l’on va entrevoir un coupable potentiel, d’autres découvertes nous entraîneront vers de nouvelles révélations …..
Le style et le phrasé d’ Elizabeth George sont parfaitement
maîtrisés par sa traductrice car l’écriture reste fluide, agréable. Il n’y a pas de temps mort et les pointes
d’humour sont de bon aloi (entre autres lorsque Dorothea, la secrétaire « du département se met en
tête d’offrir à Barbara un moyen de se sortir de son marasme…)
C’est donc un nouvel opus de la « reine du
suspense » et cette fois-ci, il vaut vraiment le détour !
* Page 392
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