"Les invités" de Pierre Assouline


Les invités
Auteur : Pierre Assouline
Éditions : Gallimard (19 Février 2009)
ISBN : 978-2070784257
230 pages

Quatrième de couverture

Un dîner, de nos jours, dans la grande bourgeoisie parisienne. Afin de séduire son invité d'honneur - un puissant homme d'affaires étranger - la maîtresse de maison a convié ses amis les plus remarquables. Mais à la dernière minute, l'un d'entre eux se décommande : il n'y a plus que treize convives... Comme le dîner doit commencer à tout prix, la nouvelle «invitée» est choisie au mépris de la bienséance. Une véritable transgression. La quatorzième convive devient alors le grain de sable qui fait déraper la soirée. Pour l'émerveillement des uns, pour le désespoir des autres. Tout dîner est une aventure.

Mon avis 

« Les invités » est un livre qui est à prendre au second degré. Il ne faut pas se fier au style « haute bourgeoisie » que l’auteur emploie. Avec un autre regard, du recul, on découvre un petit opuscule plein d’humour, de finesse et de réflexion.

"Starting blocks ;: appareil fixé au sol des salles à manger françaises, dans lequel les femmes calent leurs pieds afin de s’élancer avant les autres vers les dégâts domestiques. "

"Un temps, mais un temps épais, poisseux, lourd, à l’issue duquel on eût espéré la contradiction pourquoi pas, le débat d’idées, sait-on jamais…"

Nous sommes le regard extérieur d’un dîner qui au départ se veut banal entre gens de la haute bourgeoisie, chaque type de personne va être représenté …. On s’aperçoit malgré tout que Madamedu ne laisse rien au hasard : classeur pour l’archivage des plans de table, invités triés en fonction du but de la soirée… Au service de Madamedu, un couple …
Ce soir là, Sonia sera le grain de sable …Sonia qui dit « Le passage de la ligne c’est le plus dur. Qu’on décide de partir ou de rester »
Ce à quoi un invité répond « Quand on décide de partir, il faut n’emporter que soi-même. »
Sonia, ce soir là est de l’autre côté, avec les invités. Jusqu’où peut-elle aller dans la conversation, comment va se passer le lendemain le retour à la "normalité " (la scène où Sonia ramasse les cendriers et où Madamedu échappe « Laissez la bonne s’en chargera… » est un régal…à ce moment là, c’est Madamedu qui ne sait plus où elle en est.
Le compagnon de Sonia est perdu lui aussi devant cette situation, il a l’impression que Sonia lui échappe…. Il se rejoue la scène du dîner dans la cuisine….
Mais la soirée e Sonia n’est qu’une parenthèse, d’ailleurs « le propre d’une parenthèse n’est-il pas de se refermer ? » (page 189…) Les invités au fil de la soirée, l’alcool aidant, se dévoilent tels qu’ils sont … sans masque ou presque ….

Ce livre gagnerait à être présenté en pièce de théâtre, c’est un livre qui se « regarde » plus qu’il ne se lit. De plus tout se passe au même endroit ou presque et il y a pas mal de dialogues.

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