Le salon de beauté (La casa de la belleza)
Auteur : Melba Escobar
Traduit de l’espagnol (Colombie) par Margot Nguyen Béraud
Éditions : Denoël (3 Mai 2018)
ISBN : 978-2207139196
240 pages
Quatrième de couverture
La Maison de la Beauté est un luxueux institut de la Zona
Rosa, l’un des quartiers animés de Bogotá, et Karen l’une de ses esthéticiennes
les plus prisées. Mais son rôle dépasse largement l’art de la manucure. Un
après-midi pluvieux, une adolescente entre dans le salon - en uniforme d’écolière
et sentant très fort l’alcool : Sabrina doit être impeccable pour une occasion
très particulière. Le lendemain elle est retrouvée morte. Karen est la dernière
personne à l’avoir vue vivante.
Mon avis
Deux secondes peuvent
tout changer…
Nous sommes à Bogota, en Colombie dans un luxueux salon de
beauté où Karen travaille comme esthéticienne, en essayant d’économise le plus
possible pour faire venir son jeune fils auprès d’elle.
Elle sait pas mal de choses sur ses clientes, entre épilations et massages, certaines se confient. Sabrina, qui a été retrouvée morte, était venue la voir, lui aurait-elle communiquer quelque chose ?
Elle sait pas mal de choses sur ses clientes, entre épilations et massages, certaines se confient. Sabrina, qui a été retrouvée morte, était venue la voir, lui aurait-elle communiquer quelque chose ?
C’est Claire, psychanalyste, une autre personne qui vient
pour des soins auprès de Karen, qui est la narratrice de ce roman noir urbain.
Noir car on découvre une ville entachée de corruption, de trafics divers où il
est difficile de se faire une place, urbain car la politique de la cité est dévoilée,
les contrastes entre les quartiers, la vie quotidienne des habitants pas tous
traités de la même façon.
Ce n’est pas tant les recherches pour comprendre la mort de
Sabrina que l’atmosphère et les envies d’ailleurs de Karen qui sont les points
principaux de ce recueil. Je n’irai pas
jusqu’à dire « peu importe qui a tué » (de préférence un vrai méchant
qui se fera coincer) mais pour moi, l’essentiel n’est pas là. Il est dans la
présence de Karen au milieu d’autres employées issues de la bonne société
contrairement à elle, il est également dans la présentation de ces personnes de
la « haute » qui ne sont qu’illusion et qui dirigent, régentent, montrant
le miroir aux alouettes à ceux qui triment et se prennent à espérer.
Bogota est une vielle sombre où il n’est pas facile d’être
heureux et où exister à part entière est un combat de chaque jour pour
certains, étouffés par les « puissants ».
J’ai été un peu désarçonnée par la construction de ce livre.
A mon sens, elle enlève un peu de fluidité au récit, peut-être que la
traduction a été difficile, je ne sais pas. J’ai trouvé cette lecture hachée
bien que très intéressante par le contexte qu’elle présente. L’auteur a eu du
courage d’aborder de tels thèmes (entre autres la corruption policière et politique)
qui peuvent déranger les élus même s’il s’agit de fiction.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire