"La nostalgie de l'ange" de Alice Sebold (The Lovely Bone)

 

La nostalgie de l’ange (The Lovely Bone)
Auteur : Alice Sebold
Traduit de l’angalis (Etats-Unis) par
Edith Soonckindt
Éditions :
Nil Editions (21 août 2003)
ISBN : 978-2744164613
351 pages

Quatrième de couverture

 « Nom de famille : Salmon, saumon comme le poisson ; prénom : Susie. Assassinée à l'âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973. [...] C'est un voisin qui m'a tuée. Ma mère aimait ses parterres de fleurs et un jour, mon père et lui avaient parlé engrais. Le viol et le meurtre de la petite Susie sont sans doute les souvenirs les plus effroyables qu'elle ait emmenés au paradis. Mais la vie se poursuit en bas pour les êtres que Susie a quittés, et elle a maintenant le pouvoir de tout regarder et de tout savoir.

Mon avis

Susie a été assassinée, elle est au paradis… elle voit ce qui se passe sur terre et c’est essentiellement ce regard extérieur que nous allons suivre. C’est donc une fille de quatorze ans qui raconte et interprète…

C’est sans doute un élément qui m’a surprise, elle est jeune et son vocabulaire, parfois même son analyse des situations qu’elle observe, sont ceux d’une personne plus mûre….

Il n’en reste pas moins que cette façon de présenter les faits est originale. Mais elle peut aussi déconcerter, troubler, voire choquer ou déranger ……d’autant plus qu’elle est accompagnée de quelques invraisemblances pas forcément utiles….

Au-delà de cette remarque, j’ai surtout apprécié l’étude du deuil chez les deux parents, leur cheminement totalement différent vers non pas le pardon, mais une certaine forme d’acceptation, l’évolution de leur couple, de la relation avec les autres enfants, les différents individus rencontrés. On s’aperçoit, une fois encore, que côtoyer la mort, surtout lorsqu’on suppose qu’il s’agit de meurtre, n’est pas anodin, ne laisse ni les esprits, ni les corps indemnes …. Il faut continuer d’avancer, prendre le risque de bouleverser encore plus ce qui reste de stabilité…. La sœur de Susie semble la plus adulte, souhaitant que la vie continue sans pour autant oublier l’absente… Les parents, eux, qui sont censés être des piliers, des référents, perdent pied chacun à leur manière et ne savent plus (se) parler.

Ce sont tous ces bouleversements familiaux et leur analyse après le séisme d’une disparition que je retiendrai. Je laisserai de côté le reste plus ou moins réel et moins bien écrit à mon sens.

Lorsqu’on connaît l’histoire personnelle de l’auteur, on comprend aisément qu’elle soit plus à l’aise dans l’expression des sentiments de ses personnages ….

« Elle était là et, cette fois, quoiqu’il advienne, il la laisserait être ce qu’elle était vraiment. »


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