Pentagone - Tome 1
Trilogie : la dernière guerre 2008-2011
Auteur : Guillaume Lebeau
Éditions : Phébus (24 Mai 2007)
ISBN : 978-2752902436
305 pages
Quelques mots sur l’auteur : Fervent adepte de cinéma
de genre et de littérature déviante, Guillaume Lebeau est né à Fontainebleau en
1971. Il travaille dans l'édition puis dans la presse musicale pop-rock. Prix
Cognac 1999, avec le techno-thriller L'Algèbre du besoin, Masque de l'année
2000 avec L'Agonie des sphères, il se consacre aujourd'hui entièrement à
l'écriture.
Quatrième de couverture
Juin 2007. Santiago du Chili. Le colonel Jean d'Estavil est
à la tête de l'UTCENVIR, discrète unité de l'armée française dédiée à l'étude
et à l'enseignement de l'impact des nouvelles technologies de guerre sur l'environnement.
Alors qu'il dirige une formation consacrée à la destruction «propre» des
plantes narcotiques, il apprend la mort brutale de son épouse, elle-même
militaire, au cours de son accouchement. Mais l'accès au corps lui est
interdit, pour raisons de sécurité nationale. Muré dans sa douleur, l'officier
discipliné, que sa rigidité empêche de s'élever contre sa hiérarchie, se
retranche dans son domaine du Sud de la France, refusant d'écouter qui que ce
soit... Jusqu'au jour où une journaliste islandaise vient forcer sa retraite:
elle enquête sur le syndrome de la guerre du Golfe, sur l'utilisation de
l'uranium appauvri en Irak, et laisse entendre qu'elle possède des informations
sur la mort de sa femme... Alors, Jean d'Estavil va se retrouver presque malgré
lui emporté dans une course-poursuite mortelle.
Mon avis
« Mon » bibliothécaire m’avait prévenue : « Voila une
trilogie qui vous plaira mais attendez les vacances pour la commencer, elle est
très prenante… »
Il avait, bien entendu, raison…
Le premier tome de cette série de thrillers socio politiques
m’a emballée.
Très bien construit, plein de rebondissements,
intelligemment menés, le tout accompagné de façon subtile et géniale d’une «
bande originale du livre », morceaux de musique nommés au cours de la lecture
et dont on retrouve la tracklist en annexe.
On suit Jean d’Estavil, un militaire dans son parcours de
soldat obéissant, discipliné, qui perd sa femme au cours de son accouchement.
Secret défense … il ne reverra pas le corps …. Armée et douleur obligent, il ne
posera que peu de questions … d’ailleurs à quoi bon ? Ne doit-il pas survivre
seul ? En savoir plus lui ramènerait-il sa femme ? Non, alors inutile de
chercher à mener une enquête …
Jusqu’au moment où une rencontre va redonner du sel à son
existence … Il sait maintenant pourquoi il lutte, il veut connaître la vérité
et pas seulement sur le décès de sa femme …
J’ai apprécié le personnage de Jean.
Jean d’Escatil, attachant dans sa douleur d’homme veuf, qui
ne veut plus regarder d’autres femmes pour ne pas trahir sa défunte épouse …
Jean, attachant, en tant qu’homme qui ne veut pas croire qu’il ait pu être
trompé par ses supérieurs (l’armée n’est-elle pas une grande famille ?)
Jean, attachant, quand il comprend, quand la révolte le fait
agir …
Jean …. un homme comme les autres ….
Irak, Chili, USA, Islande, France …. Les lieux s’enchaînent,
les situations aussi, les personnages aux caractères déterminés, bien « trempés
» pour la plupart se croisent, s’entrecroisent … Les références musicales nous
accompagnent au cours de ces rencontres, choisies avec soin, douloureuses
parfois, vives et bruyantes à d’autres moments, comme autant d’états d’âme que
nous transmettraient les personnages, ajoutant une autre dimension à ce livre.
Les références sont nombreuses sur des sujets d’actualités
qui nous ont touchés, qui pourraient nous toucher. Connaît-on tout ce que les
dirigeants des pays mettent en place entre eux ? Certainement pas … Guillaume
Lebeau sait rester dans le « possible », c’est pour cela que son ton est «
juste » et que la lecture nous entraîne si vite …
Ces éléments liés à l’actualité peuvent semer le trouble,
faire poser des questions, entraîner des interrogations … nous, pauvres membres
du « vulgum pecus » sommes ainsi incités à regarder l’actualité sous un autre
œil. Est-ce qu’on nous dit tout ? Et surtout ce que nous dit, ce qu’on nous
suggère, est-ce toujours vrai ?
Dix parties entourées d’un prologue et d’un épilogue,
représentant une dizaine de journées dont les dates sont annoncées en début de
partie. Chacune étant introduite par quelques lignes d’une dépêche AFP, Fil
News CNN ou autre « papier » officiel. Chaque partie étant ensuite subdivisée
en quelques chapitres de plusieurs pages.
L’écriture est alerte, rythmée, vive, incisive, précise, les
dialogues bien introduits. C’est très visuel et je pense que l’on pourrait
adapter ce roman au cinéma (Je compte sur Guillaume Canet qui a bien réussi
avec « Ne le dis à personne. »)....
Un premier tome à découvrir et qui donne envie de poursuivre
l’aventure avec Jean d’Escatil ….
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