Glory (Valentine)
Auteur : Elizabeth Wetmore
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Emmanuelle Aronson
Éditions : Les Escales (27 août 2020)
ISBN : 978-2365694599
320 pages
Quatrième de couverture
14 février 1976, jour de la Saint-Valentin. Dans la ville
pétrolière d'Odessa, à l'ouest du Texas, Gloria Ramirez, quatorze ans, apparaît
sur le pas de la porte de Mary Rose Whitehead. L'adolescente vient d'échapper
de justesse à un crime brutal. Dans la petite ville, c'est dans les bars et
dans les églises que l'on juge d'un crime avant qu'il ne soit porté devant un
tribunal. Et quand la justice se dérobe, une des habitantes va prendre les
choses en main, peu importe les conséquences.
Mon avis
Texas, 1976, Gloria rejette son prénom le jour de la Saint Valentin.
Maintenant, elle sera Glory. Pourquoi ? Elle vient de subir, à quatorze
ans, quelque chose qu’elle veut oublier, enterrer avec son ancien prénom. Pas
facile… Elle est mexicaine, typée et l’agresseur est blanc. Ne l’a-t-elle pas
un peu cherché ? Avant le jugement de l’homme, beaucoup vont revisiter les
faits, donner leur avis, leur interprétation… Qui sera là pour la soutenir, qui
aura compris sa douleur ?
Roman choral, roman de femmes, Glory donne la parole tour à
tour à une autre jeune fille, une veuve alcoolique, une mère enceinte, etc.
Elles témoignent, elles se confient, elles parlent de Glory, de leur vie. Ce n’est
pas facile d’être une femme dans ce coin où les hommes aiment dominer, choisir,
décider. Ce n’est pas aisé non plus de leur tenir tête, de dire ce qu’on pense
dans une société qui ne laisse que peu de possibilités de s’exprimer à la gent
féminine.
L’écriture (merci à la traductrice) est très visuelle. La
construction désarçonne car on ne saisit pas forcément le lien entre Glory et les
« témoins ». Cela gêne un peu pour rester dans l’histoire, parce qu’on
voudrait connaître l’évolution de la situation de l’adolescente. Il n’en reste
pas moins que ce récit est intéressant, il aborde de nombreux thèmes et la
place que peut trouver (espérer ?) chacun lorsque les conventions rigides
ont déjà décidé de tout….. Peut-on encore croire en des jours meilleurs ?
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