"Lucky Lux Des petits saints qui tombent" de Jean-Claude Sacerdot

 

Lucky Lux
Des petits saints qui tombent
Auteur : Jean-Claude Sacerdot
Éditions : Erick Bonnier ( 14 Octobre 2014)
ISBN : 9782367600284
430 pages

Quatrième de couverture

Les morts, ça ne sait pas ! Ou plutôt, ça ne sait plus et pour cause…

 La mort peut frapper à tout instant, de trente-six façons, à coups de barre à mine par exemple ! À la masse de terrassier ! Trente-six manières… Trente-six comme le 36 quai des Orfèvres où brille un jeune et infiniment séduisant commissaire principal, Michel Hoffmann, surnommé « Lucky Lux ».
Coqueluche de la Brigade criminelle, il est Luxembourgeois par son paternel et Normand par sa maman. Une promotion inattendue bien que méritée va le propulser dans la cour des « grands » ou qui se prétendent tels. Michel Hoffmann connaît son monde et les morts qui s’additionnent l’effrayent moins que la pensée unique, un virus pire que la peste.

Mon avis

Michel Hoffmann à la silhouette dégingandée sait comment plaire aux femmes. S'il le faut, il sort son accent luxembourgeois qui fait chavirer le cœur des dames. A d'autres moments, il parle plutôt comme un parisien. D'ailleurs, c'est là qu'il vit et qu'il travaille, dans la capitale, au trente six quai des Orfèvres, où il fait trente six mille choses qui semblent lui convenir.

Un rendez-vous lui est fixé par un de ses supérieurs, il se pose beaucoup de questions, se demandant à quelle sauce il va être mangé, quand tout à coup,  il se retrouve dans le bureau du premier ministre. Ce dernier lui annonce qu'au vu de ses magnifiques états de service, il est promu commissaire divisionnaire. Waouhhh !!! Tout ceci pour le DSAR (Département Spécial d'Action et de Recherche » qu'il va diriger avec comme rang « Conseiller auprès du Premier ministre, chargé des affaires spéciales ». Rien que ça !!

Sa mission ? Lutter contre le terrorisme à l'échelle nationale et  résoudre les affaires criminelles concernant des personnes haut placées dans la société,

Cela tombe bien, le matin même, un grand armateur, qui avait rendez vous avec des magnats de la flotte de pêche japonaise, a été liquidé vers un hôtel, par de faux égoutiers aux méthodes sordides et rapides. Heureusement, un voiturier, Monsieur Schmitz, a été épargné lors de l'attentat, sans doute parce qu'il est resté très digne. En fin observateur, il a enregistré la scène et peut décrire les tueurs.

Les assassinats vont s'enchaîner et les problèmes vont suivre... mais Lucky Lux, alias le bel Michel Hoffmann est là, tel Zorro. Non, je ne me moque pas. Cet homme va prendre les choses en mains, aidé par YMCA (non je ne vous en dirai pas plus pour les initiales) et quelques autres protagonistes tout aussi truculents. Car, il faut bien le dire, ce n'est pas vraiment dans l'intrigue et les profils psychologiques des différents individus, que réside l'intérêt de cet opus. C'est plutôt dans le style. Il n'y a pas une page sans référence, sans jeux de mot (le PDG s'appelle Pierre-Delphin Grenadier, PDG jusque dans ses initiales), sans humour à la San Antonio ou « Tontons Flingueurs ». Je l'avoue, j’ai trouvé que c'était parfois presque « trop ». Pourquoi ? Parce que, de temps à autre, cela dessert l'histoire car on est absorbé par la recherche de « la référence ». D'accord, c'est très bon pour le cerveau et cela fait travailler les neurones, mais j'aurais souhaité me consacrer davantage aux différents personnages et à l'évolution des événements. Le fait de mettre mon esprit en alerte sans arrêt pour trouver le rapport ou le trait d'humour de l'auteur m'a beaucoup accaparée, avec le sentiment que cela prenait trop d'importance. Mais, ceci peut être dû à mon « fonctionnement » et tous les lecteurs ne réagiront comme moi.

À part ce « bémol », l'écriture est alerte, vive, et j'ai quand même beaucoup souri, notamment avec des phrases du style : « au bal des faux-culs, les monofessses sont rois ». Et puis Lucky Lux est un homme intéressant à découvrir et à suivre tout au long des pages. On peut observer les méthodes qu'il emploie, comment il s'y prend etc... Les « seconds rôles » ont, eux aussi leur charme et chaque individu a sa place dans ce roman qui pourrait sans peine être adapté pour le petit ou le grand écran.

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