Tant que nous serons séparés (While We’re Apart)
Auteur : Tamara McKinley (Ellie Dean)
Traduit de l’anglais par Danièle Momont
Éditions : L'Archipel (7 avril 2022)
ISBN : 978-2809843125
340 pages
Quatrième de couverture
Sussex, octobre 1942. Mary Jones, tout juste 18 ans,
accompagne à la gare son petit ami de toujours, Jack, qui part sur le front.
Sur le chemin du retour, elle apprend que le presbytère de ses parents a été
bombardé. Des décombres elle parvient à extraire le coffre de son père, qui contient
ses journaux intimes. Chez les parents de Jack, où elle a trouvé refuge, Mary
en prend connaissance. Et ce qu'elle lit la bouleverse...
Mon avis
Ce roman est le tome 8 de la série « La pension du bord
de mer) mais il peut, comme tous les autres, se lire indépendamment, même s’il
peut être intéressant de suivre quelques personnages récurrents afin de voir
leur évolution au fil du temps.
Angleterre, Octobre 1942. Mary Jones est amoureuse de Jack
Boniface, ses parents ne soient pas trop d’accord avec ça, bien que son père
soit plus compréhensif. Sa Maman est un peu dure avec elle et elle ne se
l’explique pas. Mais Jack est un jeune homme altruiste et il décide de
s’engager de l’armée. Un bouleversement pour ce jeune couple qui se sépare en
se promettant de s’écrire tous les jours. Malgré l’interdiction des siens, elle
décide d’aller à la gare pour un dernier aurevoir à son petit ami. Après des
adieux déchirants, elle rentre et découvre qu’une bombe a touché le presbytère
où elle vit (son Papa est pasteur). Ses géniteurs sont décédés et il ne reste
presque plus rien de sa vie. Elle est recueillie par la famille Boniface qui
l’aide à faire face.
Dans les vestiges de l’habitation familiale, elle retrouve
une malle que son père tenait toujours fermée. Elle y découvre des journaux
intimes, des documents personnels alors qu’elle pensait surtout qu’il
s’agissait de paperasse concernant la paroisse. Ce qu’elle lit provoque un
véritable tsunami en elle. Toutes ses certitudes sont remises en cause, les
appuis solides sur lesquels elle avait fondé son quotidien ne sont plus aussi
sûrs. Mais Mary est une battante, elle décide de comprendre, de faire toute la
lumière sur ce qui la préoccupe. Pour cela, elle part à Cliffehaven, où elle a
trouvé un travail en usine et une place dans une pension tenue par Doris. Elle
pense y rester un an avant d’intégrer l’école qui lui permettra d’être
institutrice, son rêve de toujours.
Mary a toujours été, malgré un lien plus délicat avec sa
mère, une fille choyée, avec des habitudes tranquilles. Son installation à Cliffehaven
est un chambardement total. Ses journées ne sont plus les mêmes, il faut se
lever pour travailler (mais elle sent qu’elle participe à l’effort de guerre et
elle est satisfaite). Heureusement un piano (elle joue merveilleusement bien)
va lui offrir d’autres opportunités, des rencontres qui vont l’égayer et
l’aider à avancer.
En parallèle de Mary, le lecteur suit quelques protagonistes
réguliers de cette saga. Doris, femme un peu hautaine, chez qui Mary est
hébergée, Peggy sa sœur, qui tient « la pension du bord de mer » avec
ses habitués. Son mari va obtenir une permission et le bonheur des
retrouvailles sera bien présent, Ron son beau-père, un homme surprenant et
attachant.
Avec une écriture fluide et plaisante, un style vif,
l’auteur nous entraîne dans les aventures de toutes ces personnes, elle laisse
planer des doutes, maintenant un certain suspense pour les uns ou les autres.
Certains lui reprocheront certainement de laisser une porte ouverte, sans que
tout ne soit abouti, mais c’est pour nous donner envie de lire la suite.
Personnellement, je vais me plonger toute suite dans le recueil suivant. J’aime
lire les aventures écrites par Tamara McKInley, c’est vivant, prenant, pas
prise de tête, bien ancré dans l’époque choisie sans que le contexte historique
soit trop lourd. Je suis conquise !
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