La guerre d’Alan 1
D’après les souvenirs d’Alan Ingram Cope
Auteur : Emmanuel Guibert (Dessins et textes)
Éditions : L'Association (1er Janvier 2000)
ISBN : 978-2844140364
90 pages
Quatrième de couverture
La seconde guerre mondiale vécue par l'Américain Alan I.
Cope, et transmise par Emmanuel Guibert, comporte trois volumes. Ce premier
volet raconte la préparation militaire du jeune Alan depuis Fort Knox jusqu’au
débarquement en Normandie.
Mon avis
« On n’a pas jeté nos heures »
Ce sont les mots d’Alan à Emmanuel (le dessinateur et
scénariste de cette bande dessinée). Alan a existé, il est né en 1925 et
pendant cinq ans il a côtoyé régulièrement Emmanuel. Ils ont jardiné, fait du
vélo, ont échangé au téléphone ou oralement, ont tissé une amitié importante
malgré leur différence d’âge (presque 40 ans) et tout cela a donné naissance à
trois tomes de « la guerre d’Alan ». Bien sûr, il n’y a pas que la
guerre car Alan a également évoqué son enfance, sa jeunesse, l’après-guerre. De
temps à autre les souvenirs manquent de précisions mais peu importe.
Dans ce premier tome, on découvre la préparation militaire
et le débarquement au Havre pour les vingt ans d’Alan. Les dessins sont en
couleur sépia. Certains ressemblent à des photos. Ça se suit comme un
reportage. Des heures de conversation enregistrées ou pas pour aboutir à ces planches
intéressantes.
Mettre en BD toute une vie c’est compliqué mais quel hommage
à cet américain !
On apprend énormément sur la vie d’Alan, sur le quotidien
des soldats. Alan est un jeune homme comme on pouvait en croiser à l’époque et
pourtant on est captivé par ce qu’il a vécu. Son talent de conteur (retranscrit
par Emmanuel Guibert) donne de la force au texte et les images le renforcent.
On apprend plein de choses. C’était quand même une sacrée aventure pour un jeune
californien !
Alan n’a pas combattu dans ce tome, il se prépare longuement
pour se battre mais parfois il est en attente et a un peu plus de « liberté »,
ce qui lui donne l’occasion de quelques rencontres, parfois cocasses, ou très
amicales (il a tissé des liens avec d’autres dont il a eu des nouvelles des
années après…).
J’ai beaucoup apprécié de faire connaissance avec Alan, un
homme bien assurément.
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