L’hôtel des oiseaux (The Bird Hotel)
Auteur : Joyce Maynard
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Florence Lévy-Paoloni
Éditions : Philippe Rey (24 Août 2023)
ISBN : 978-2384820313
530 pages
Quatrième de couverture
1970. Une explosion a lieu dans un sous-sol, à New York,
causée par une bombe artisanale. Parmi les apprentis terroristes décédés : la
mère de Joan, six ans. Dans l'espoir fou de mener une vie ordinaire, la
grand-mère de la fillette précipite leur départ, loin du drame, et lui fait
changer de prénom : Joan s'appellera désormais Amelia.
À l'âge adulte, devenue épouse, mère et artiste talentueuse, Amelia vit une
seconde tragédie qui la pousse à fuir de nouveau. Elle trouve refuge à des
centaines de kilomètres dans un pays d'Amérique centrale, entre les murs d'un
hôtel délabré, accueillie par la chaleureuse propriétaire, Leila.
Mon avis
La Maman de Joan, six ans, est morte dans une explosion.
Elle faisait partie des apprenties terroristes. Pour ne pas que sa petite fille
parte avec une « étiquette » dans la vie, sa grand-mère décide de
disparaître avec elle. Le but ? Recommencer à zéro sous une autre identité,
loin du drame.
Dans ce récit, Joan se raconte jusqu’à ce qu’elle ait une cinquantaine
d’années. Nous découvrons l’enfance avec sa mère, la fuite, le passage à l’âge
adulte. Elle se construit sous nos yeux avec ce passé douloureux qui reste
chevillé au corps. C’est une femme blessée, prête à s’éteindre qui va essayer
de rebondir sous nos yeux. On l’accompagne sur le chemin de la résilience.
La nature, ce qu’elle apporte d’apaisement et de sérénité,
est bien exploitée dans ce roman. Végétaux et oiseaux ont la part belle. Pour
autant, ce n’est jamais lourd ou pénible. Joyce Maynard dose parfaitement ses
propos entre contemplation, émotions, quotidien, rebondissements dans la vie de
son héroïne.
Je suis, chaque fois, infiniment charmée, par l’écriture
(merci à la traductrice) de l’auteur. Elle me transporte ailleurs, me bouleverse,
m’intéresse et me donne envie de lire encore et encore… Elle sait parler des
sentiments humains, de ce qui habite chaque personnage (colère, peur, ou autre…)
Son vocabulaire est choisi avec soin, adapté.
Je me suis attachée à Joan, à ceux qu’elle rencontre et qu’elle
aime. J’ai aimé découvrir ce lieu hors du temps, les aventures des uns et des
autres. Et par-dessus tout, j’ai apprécié l’espoir qui finit par toujours par
éclairer les pages les plus sombres.
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