La guerre d’Alan 3
D’après les souvenirs d’Alan Ingram Cope
Auteur : Emmanuel Guibert (Dessins et textes)
Éditions : L'Association (5 Mars 2008)
ISBN : 978-2844142610
130 pages
Quatrième de couverture
Aux souvenirs du soldat américain Cope des années de
l’après-guerre, mis en forme de façon plus époustouflante que jamais,
s’articule une enquête que Guibert est allé faire en Allemagne sur les traces
de son ami disparu.
Mon avis
Troisième et dernier tome de cette bande dessinée
biographique. C’est la deuxième fois que je la lis et c’est seulement
maintenant que je rédige mon avis.
On retrouve le soldat américain Alan Ingram Cope. La guerre
se termine, il reste encore un peu en Europe avant de regagner les Etats-Unis.
Il ne se sent pas bien là-bas et finit par revenir en France. Il explique ses
rencontres, ses erreurs, ses joies, ses peines, ses coups de sang. C’est
intéressant car on le voit vraiment évoluer jusqu’au moment où il décide d’assumer
ses choix, d’être ce qu’il veut et mieux vaut tard que jamais !
« Je n’avais pas vécu la vie de la personne que je
suis. J’avais vécu la vie de la personne qu’on voulait que je sois, c’est
différent. »
Ce qui est impressionnant c’est qu’il a eu le désir de
retrouver ceux qui ont croisé sa vie de soldat, de faire amende honorable
lorsqu’il avait agi trop vite pour ne pas vivre avec des regrets, de revoir d’autres
pour savoir ce qu’ils étaient devenus, en toute simplicité.
Dans ce numéro, il y a plus de texte que dans les deux
autres, mais c’est tellement intéressant qu’on ne ressent aucune longueur. J’ai
particulièrement apprécié ses réflexions sur l’amitié, la religion, la vie, les
relations aux autres.
Les dessins sont en nuance de gris, certains dignes des
meilleures photographies, ils servent de support au texte, parfois il n’y a pas
de « fond », seulement les personnages. Quelques photos authentiques illustrent
les propos d’Alan
C’est un roman graphique historique empli d’humanité, de
délicatesse, comme Alan, comme l’auteur, comme la personne qui me l’a offert.
On ressent de la sagesse à cette lecture et on voudrait que cette rencontre ne
s’arrête pas. On pourrait écouter Alan pendant des heures et je comprends qu’ Emmanuel
Guibert est tissé avec lui une amitié exceptionnelle avant de raconter son
parcours.
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