Le sang des immortels
Auteurs : Éric et Richard Le Boloc’h
Éditions : Michel Lafon (24 Septembre 2009)
ISBN : 978-2749910826
277 pages
Quatrième de couverture
Le jour de la rentrée de l’Académie française, l’écrivain François Plantin se
donne la mort dans son bel habit vert. Pour le premier suicide sous la Coupole
depuis 1635, le quai des Orfèvres dépêche sur place le commandant de police
Hippolyte Marie-Rose. Les lambris de l’Institut, les conversations de gens de
lettres, les ouvrages poussiéreux : voilà qui le change de sa Guadeloupe
natale, des frasques judiciaires du braqueur Ferracci, et du tueur des
Batignolles…
Mais contre toute attente, le commandant Marie-Rose se retrouve à mener la plus
surprenante affaire de sa carrière. Des mœurs étranges ont cours dans cette
vénérable institution : menaces, trahison, trafic, chantages… Après tout,
depuis Richelieu, nul n’a jamais quitté vivant la vieille dame du quai Conti.
Et si le suicide de Plantin n’en était pas un ?
Quelques renseignements en plus
Eric & Richard Le Boloc'h sont deux frères d’une quarantaine d’années.
Le premier a une formation de comédien, le second a fait des études de droit.
Ils fondent en 2001 une société audiovisuelle spécialisée dans la création
d’interfaces DVD. Ensuite, ils concrétisent une envie qui les tenaille depuis
longtemps : l’écriture.
Mon avis
Je viens de terminer « Le sang des immortels ». Un roman de très bonne facture
au vocabulaire soigné avec de jolis mots, pour en citer quelques uns : cacique,
apostille etc…, aux phrases de qualité, bien construites. Un livre où tout est
soigneusement dosé : une partie historique assez documentée, pas trop «
lourde » pour ne pas lasser mais très intéressante et qui donne envie d’aller
flâner sous la Coupole. Les frères Le Boloc’h disent s’être beaucoup
renseignés avant d’écrire. D’ailleurs ce lieu a la part belle dans leur roman.
On retrouve ainsi la bibliothèque Mazarine aux murs couverts d'ouvrages
anciens, le long corridor des bustes...
Une enquête principale (le suicide de l’académicien) accompagnée d’autres
recherches dans les bas fonds parisiens ce qui permet de « visiter » deux
univers opposés (et à ce moment là, le langage s’adapte aux protagonistes
rencontrés), des personnages hauts en couleurs avec des caractères bien
déterminés, un rebondissement final surprenant (si on n’a pas lu la fin avant
le début…) même s’il peut sembler un peu exagéré…. et en filigrane une petite
histoire sentimentale. Au début du livre, la liste des personnages principaux
et leur métier permet de reprendre pied si on s’égare.
Ce livre a un bon rythme, ni trop lent, ni trop rapide. On se prend à
accompagner l’enquêteur principal dans Paris. On sent que les auteurs se sont
appliqués et n’ont pas bâclé.
Ce n’est pas un thriller psychologique mais c’est malgré tout prenant sans pour
autant parler d’une « ambiance ». C’est une bonne enquête, très « visuelle ».
Pour découvrir un peu de la mythique « Académie » », ce policier vaut le détour
même s’il reste un livre que l’on peut qualifier de « grand public » (ce n’est
pas si facile de se mettre à la portée de tous). Il pourrait aussi, être adapté
en téléfilm.
À découvrir….
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