"Le peintre d’éventail" de Hubert Haddad

 

Le peintre d’éventail
Auteur : Hubert Haddad
Éditions : Zulma (Juillet 2013)
ISBN : 9782843045974
192 pages

Quatrième de couverture

C'est au fin fond de la contrée d'Atôra, au nord-est de l'île de Honshu, que Matabei se retire pour échapper à la fureur du monde. Dans cet endroit perdu entre montagnes et Pacifique, se cache la paisible pension de Dame Hison dont Matabei apprend à connaître les habitués, tous personnages singuliers et fantasques. Attenant à l'auberge se déploie un jardin hors du temps. Insensiblement, Matabei s'attache au vieux jardinier et découvre en lui un extraordinaire peintre d'éventail. Il devient oi le disciple dévoué de maître Osaki. Fabuleux labyrinthe aux perspectives trompeuses, le jardin de maître Osaki est aussi le cadre de déchirements et de passions, bien loin de la voie du Zen, en attendant d'autres bouleversements.

Mon avis

« Toute chose disparaît dans sa propre apparence. » 

C’est un livre qui ressemble à un jardin japonais : calme, paisible, même lorsqu’un violent orage s’abat sur les plantes. Il est parsemé de Haïkus comme le jardin est parsemé de fleurs, de ci, de là, sans ordre, pour le plaisir des yeux… pour la beauté tout simplement…tout comme les oiseaux parsèment les éventails …

C’est un de ces livres « bijoux » que l’on ne veut pas laisser, qu’on ne souhaite partager qu’avec ceux qui seront touchés par la musique des mots et qui le comprendront (merci à l’amie qui m’a jugée digne de ce trésor littéraire).

« Une sérénité d’un autre siècle émanait de ce globe de clarté au sein duquel un éventail assombri s’agitait de temps à autre comme l’aile d’un papillon de nuit. »

C’est un livre dont il ne faut presque rien dire tant en parler serait le déflorer….

L’écriture poétique est ciselée pour nous emporter dans ce coin de Japon où certains peignent des éventails, d’autres herborisent, tout un chacun vivant en harmonie avec ce qu’offre la nature … La diversité est là et malgré tout, tous semblent reliés pat cette sérénité qui « transpire »…

Lorsqu’on lit ce très court roman, on se retrouve dans une « bulle » de douceur, les mots, les phrases défilant comme autant de petites touches d’un tableau prenant vie sous nos yeux…

Ou comme une symphonie car on aurait parfois envie de dire « chut écoutez… » tant les mots sont comme les notes d’une délicieuse partition jouant un hymne à la vie près de nos oreilles ….

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