Les ténèbres et la nuit (The Dark Hours)
Auteur : Michael Connelly
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin
Éditions : Calmann Lévy (7 Septembre 2022)
ISBN : 9782702166345
434 pages
Quatrième de couverture
Alors que Los Angeles fête le passage à la nouvelle année,
l’inspectrice Renée Ballard est appelée sur une banale scène de crime. Mais la
victime, un garagiste endetté, n’a pas été tuée au hasard des festivités. Ce
meurtre est en effet lié à un autre, sur lequel a jadis travaillé l’illustre
Harry Bosch, trop heureux de reprendre du service pour aider Ballard. D’autant
plus que celle-ci a déjà fort à faire avec une enquête en parallèle qui la voit
traquer un sinistre duo de criminels surnommés les « Hommes de minuit ». Dans
cette affaire, présent et passé se rejoignent et les monstres que Ballard et
Bosch recherchent sont prêts à tout pour garder leurs secrets.
Mon avis
Renée Ballard est la nouvelle héroïne de Michael Connelly et
pour la troisième fois, son chemin va croiser celui de Harry Bosh. Elle doit
enquêter sur un crime qui a eu lieu la nuit de la Saint Sylvestre et il s’avère
que l’arme utilisée l’a déjà été, il y a longtemps pour une affaire investiguée
par Bosh. D’où les retrouvailles entre les deux compères. Harry qui a plus de
soixante dix ans est ravi car ça l’intéresse toujours autant de mettre son nez
partout, de creuser, d’essayer de comprendre. Ce n’est, bien entendu, pas
officiel, mais il n’en a cure, l’essentiel, c’est l’adrénaline qui bout en lui
lorsqu’il analyse des faits, des documents en faisant tout pour en tirer les
bonnes conclusions. Et en vieux briscard, il sait y faire pour interroger,
observer, voire manipuler un suspect l’air de rien afin d’obtenir une information.
Renée Ballard est plus jeune, plus impétueuse, elle le
reconnaît elle-même, elle gagnerait parfois à réfléchir un peu plus avant de se
lancer mais bon…. Le binôme s’équilibre et se complète pour le plus grand
bonheur du lecteur (car il faut bien le reconnaître, le chouchou c’est Harry,
un vieux copain dont on n’a pas envie de se lasser).
Renée est donc confrontée à deux affaires, le meurtre la
nuit du réveillon et « les hommes de minuit », des violeurs qui
attaquent des femmes seules chez elles. La première est reliée à quelque chose
qu’a suivi Harry il y a longtemps d’où l’occasion de se rapprocher de lui pour
faire le maximum et avancer ensemble. Sans le savoir, Renée soulève plusieurs
lièvres et elle comprend vite qu’elle dérange mais elle n’entend pas se laisser
dicter sa conduite, quitte à se mettre en danger et risquer de perdre sa place.
On est en pleine pandémie, masques, précautions d’usage,
vaccin ou pas, manifestations diverses secouent le quotidien de nos deux
enquêteurs. L’atmosphère est bien retranscrite. Bosh, lui, aime toujours autant
la musique, même si les références sont un peu moins nombreuses.
Le début du récit m’a paru un peu lent, entre toutes les
explications pour mettre l’histoire en place, notamment avec l’affacturage. Et
sur la fin, j’ai trouvé la résolution des hommes de minuit presque trop rapide.
Mais tout ceci n’est que mon point de vue.
L’écriture de Michael Connelly est toujours agréable (merci
à Robert Pépin, le fidèle traducteur). Je la trouve moins puissante que pour
les premiers titres ou alors c’est que je deviens difficile … Le principe des
derniers livres, où la plupart du temps deux enquêtes se croisent, permettant d’introduire
un autre personnage cher à Connelly (Harry ou son demi-frère Mickey Haller),
risque également de devenir lassant car on s’habitue à un certain « fonctionnement »
et la surprise n’est pas au rendez-vous.
Malgré ces « bémols », je n’ai pas passé un mauvais moment de lecture mais je sais que l’auteur m’a habitué à mieux !
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