La noyée de Carnac
Auteur : Christophe Ferré
Éditions : L’Archipel (10 Octobre 2024)
ISBN : 978-2809849837
340 pages
Quatrième de couverture
Par une nuit de tempête, un voilier se fracasse sur des
rochers non loin d'une plage de Carnac. Au petit matin, on découvre sur le
sable le corps sans vie de Sophie Millet, jeune chercheuse en histoire venue
dans la région étudier les menhirs et les sépultures
celtiques. Les rescapés du naufrage affirment ne pas la connaître. Elle
portait pourtant le même gilet de sauvetage qu'eux... L'enquête conclut à une
noyade accidentelle. Une théorie à laquelle Baptiste, le père de Sophie, ne
croit pas.
Mon avis
Baptiste a soixante-dix ans, il a perdu Sophie, sa fille,
vingt-six ans. Il y a plus de trois ans, elle a été retrouvée morte sur une
plage de Carnac. Elle portait un gilet de sauvetage alors qu’elle était une
excellente nageuse. C’était la nuit de l’équinoxe et la tempête faisait rage. L’enquête
a conclu à une mort accidentelle. Était-elle sur un bateau ? Pour son
père, qui ne s’est jamais remis de sa disparition, il est impossible qu’elle se
soit noyée. Le temps s’est écoulé, il n’a pas fait son deuil et il revient sur
place pour essayer d’obtenir des témoignages et comprendre ce qu’il s’est
passé. Son gendre est là également, prêt à épauler celui qui a été son
beau-père.
Baptiste, qui se débrouille avec les réseaux sociaux, publie
régulièrement des photos du coin en parlant de Sophie. Il fait tout pour
rafraichir les mémoires. Il n’a plus rien à perdre et n’a pas peur de mourir.
Il sait pourtant que lorsqu’on gratte, on dérange et qu’il peut y avoir un
retour de bâton…
Ses publications ne restent pas lettre morte et quelques personnes le contactent.
Souvent, il a le sentiment d’avancer puis de reculer aussitôt. Certaines
personnes se contredisent, donnent d’autres pistes. Le père, dévasté, ne sait
plus à qui faire confiance, tout s’embrouille, se mélange. Et nombreux sont
ceux qui répondent qu’ils ne savent rien, ont oublié et surtout n’ont rien à
voir avec cette histoire…
Mais il ne baisse jamais les bras. Rendre justice à sa
fille, résoudre le mystère de sa mort, c’est toute sa vie maintenant. Que de
stress ! Rien n’est aisé pour lui, c’est le gêneur. Les menaces écrites ou
physiques ne le découragent pas. Il rencontre les trois occupants d’un bateau
échoué la nuit du drame sur a plage où a été trouvée Sophie. Était-elle à bord ?
L’alcool a coulé à flots et personne ne se souvient de rien… C’est ce qu’ils disent….
Veulent-ils se persuader, se couvrir ? Des fissures commencent à
apparaître dans les discours des différents individus que Baptiste interroge.
Mais plus il investigue, plus il prend des risques…
C’est avec des chapitres courts, du rythme, des indices
semés ça et là que l’auteur nous entraine dans son histoire. Les protagonistes
ne sont pas « lisses », tous semblent cacher quelque chose, ne pas
tout dire. Est-ce que certains manipulent Baptiste dans l’ombre ?
Obtiendra-t-il des réponses ?
Sophie, la jeune femme décédée, était passionnée de menhirs
et de sépultures celtiques, elle faisait des recherches et écrivait un mémoire.
C’est donc en Bretagne, à Carnac, que se déroulent tous les faits. C’est
soigneusement documenté et les informations réelles sont introduites dans le
texte. Lorsqu’on apprécie cette région, ça donne forcément envie de lire puis
de retourner sur place pour visiter les lieux évoqués (sans oublier de manger
une bonne crêpe).
J’ai vraiment apprécié ce récit. L’écriture fluide et dynamique est très
agréable. Il n’y a pas de temps mort et on a le souhait que ce papa obtienne
des résultats pour qu’il trouve la paix. La fin peut paraître un peu rapide
mais si on réfléchit, ça ne pouvait pas être autrement ….
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