Enquête sur Kamanzi
Auteur : Georges Foy
Éditions : Globophile (1 er Juin 2016)
ISBN : 979-1094423035
292 pages
Quatrième de couverture
Martin avait parfois du mal à se rapprocher de gens qu'il ne
connaissait pas depuis longtemps, mais dès leur première rencontre il s'engagea
dans une discussion passionnée avec l'Africain. Après un reportage éprouvant
sur une guerre civile oubliée, Martin voit ses rêves de famille brisés. Qui
mieux que l'ineffable Kamanzi, son grand ami de fac, son complice disparu,
pourrait l'aider à combler le vide qui l'assaille ? Entre France et Afrique
centrale, qu'est-il devenu ?
Mon avis
« Partir impliquait toujours attendre… »
Martin est un journaliste de terrain, il va là où les hommes
se battent, dans des lieux de guerre, dans ce qu’on peut appeler un autre monde
…. Bien sûr, on sait que ça existe, il suffit de se brancher sur les médias, de
voir les images, mais quand on le vit, ce n’est pas pareil. Martin porte en lui
sa profession, et avec elle, tout ce qui l’accompagne : les aléas, les
incertitudes, la peur, le danger…. Tout le reste, lorsqu’il revient peut
sembler dérisoire…. Peut-il se passer de ses reportages, même si les conditions
sont difficiles, comme le souhaite celle qui partage sa vie ?
« Il se rendit compte assez vite qu’il ne pourrait
pas rester amarré en permanence au quai de leur famille… »
Ne plus être mobile, pour Martin, c’est renoncer, c’est
perdre ce qui fait sa force. Il lui faudrait trouver un équilibre, entre les deux.
Mais il n’est pas un homme de moitié, il est entier, intègre alors….
Il repart … et décide de chercher Kamanzi, son ami africain,
avec qui il échangeait, refaisait le monde, discutait… Où est-il, qu’est-il
devenu ? Le but de Martin, maintenant, c’est cette quête, un voyage qui s’inscrit
dans son futur mais pour lequel il plonge dans son passé….
Georges Foy est un universitaire, il a beaucoup voyagé. Son
père était correspondant de l’AFP, de France soir et d’Europe 1 à l’ONU et à la
Maison Blanche. C’est sans doute tout cela qui nourrit son récit. On suit la
quête de Martin qui va, qui revient, qui repart sur d’autres routes, qui essaie
le plus possible de glaner des renseignements, de comprendre, pour assembler les
pièces du puzzle.
Est-ce que retrouver Kamanzi sera synonyme de paix intérieure ? Est-ce que le périple le réconciliera avec lui-même ? Qu’est-ce qui est le plus important ? Revoir son ami ou comprendre la vie ?
Est-ce que retrouver Kamanzi sera synonyme de paix intérieure ? Est-ce que le périple le réconciliera avec lui-même ? Qu’est-ce qui est le plus important ? Revoir son ami ou comprendre la vie ?
C’est avec une écriture délicate, parfois teintée de poésie,
que Georges Foy nous conte le cheminement de cet homme, ses désillusions, ses
attentes, ses rencontres, tout ce qui peut construire et détruire ce qu’il
envisage, ce qu’il souhaite…Nous découvrons des aspects difficiles de son métier,
nous nous attachons à ses pas, espérant avec lui …..
C’est une lecture que j’ai beaucoup appréciée. Georges Foy
distille entre les lignes, une certaine sérénité malgré les obstacles
rencontrés par son personnage. C’est comme si le fait d’avancer, suffisait à
Martin pour se sentir un peu mieux…..
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