On n’enterre jamais nos morts
Une enquête de Viktor Kurt
Auteur : Christophe Coquin
Éditions : Lulu.com (2 décembre 2019)
ISBN : 978-0244538538
330 pages
Quatrième de couverture
Bruxelles. Janvier. Depuis plus d'un an et sa dernière enquête
qui lui a couté sa place de consultant prive pour la police, Viktor Kurt végète.
Mais un événement va tout remettre en question. Une nuit, Angèle
Barney, richissime et extravagante vieille dame, lui demande de reprendre
l'enquête qui a envoyé son fils en prison pendant vingt-cinq ans. Avant de
mourir, elle veut savoir s'il a été le coupable idéal ou s'il est vraiment un
assassin sans scrupule.
Mon avis
Il s’appelle Viktor, avec un K. Non pas que ce K soit
important mais on peut imaginer qu’il lui a donné cet aspect sec, intransigeant,
sans douceur alors que le C aurait laissé couler le prénom sous la langue. Avec
un K, il est comme son héros, rugueux, pointu, d’autant plus suivi d’un nom de
famille commençant par la même lettre…
En effet, c’est un homme qui contrôle ses émotions, son physique, qui ne ressent pas d’empathie et qui ne s’encombre pas de palabre lorsqu’il a quelque chose à dire ou à demander. Cette façon d’être lui permet d’avoir beaucoup de recul sur les événements, et dans les enquêtes, c’est un atout. Un cadavre très amoché ne le trouble pas, les sanglots d’une femme non plus et il « sent » lorsque quelqu’un n’est pas net, ment ou « transforme » la vérité…. C’est un personnage « particulier » mais qui a quelque chose, non pas d’attachant tant il est froid et détaché, mais de « magnétisant ». Son côté sulfureux, hors normes, presque en marge de la société fascine et on se demande ce qu’il est réellement au fond de lui…
En effet, c’est un homme qui contrôle ses émotions, son physique, qui ne ressent pas d’empathie et qui ne s’encombre pas de palabre lorsqu’il a quelque chose à dire ou à demander. Cette façon d’être lui permet d’avoir beaucoup de recul sur les événements, et dans les enquêtes, c’est un atout. Un cadavre très amoché ne le trouble pas, les sanglots d’une femme non plus et il « sent » lorsque quelqu’un n’est pas net, ment ou « transforme » la vérité…. C’est un personnage « particulier » mais qui a quelque chose, non pas d’attachant tant il est froid et détaché, mais de « magnétisant ». Son côté sulfureux, hors normes, presque en marge de la société fascine et on se demande ce qu’il est réellement au fond de lui…
Il a perdu sa place de consultant pour la police et il
tourne en rond, quand soudain il reçoit une invitation bizarre. Il doit se
rendre, une nuit, dans un musée. Là il rencontre, Angèle Barney, propriétaire
de laboratoires pharmaceutiques. C’est une vieille femme extravagante, riche, qui
lui demande de mener une enquête pour elle. Elle veut savoir si son fils,
récemment sorti de prison où il a été enfermé vingt-cinq ans, est vraiment l’assassin
qu’on a dit ou s’il est innocent. Au cours de ce rendez-vous, Viktor retrouve
son amie Abigaël, commissaire divisionnaire à Bruxelles, avec qui il a déjà
travaillé.
Les deux amis sont à l’opposé l’un de l’autre et pourtant,
ils se respectent et sont bien ensemble. Elle est sensible bien qu’elle essaie
de le cacher, elle a de l’humour et le sens de la répartie. Et surtout, elle
accepte et apprécie Viktor tel qu’il est : ténébreux, secret, pas toujours
clean que ce soit avec les obligations professionnelles ou dans sa vie
personnelle mais efficace, terriblement efficace dans ses investigations.
Voilà donc Viktor, Abigaël, Tom (un collègue d’Abigaël) partis
pour démêler le vrai du faux dans ce qu’on veut bien leur dévoiler. Viktor
décide d’avoir une petite discussion avec Heliot Moss, un journaliste
judiciaire qui a suivi l’enquête, il y a vingt-cinq ans, avec beaucoup de professionnalisme.
Mais lorsqu’il arrive au domicile de ce dernier, il découvre qu’il a été
torturé et tué. Par qui ? Pour quelles raisons ? En savait-il plus
que ce qu’il disait dans les journaux où il écrivait ? A-t-il caché
certaines informations ? A-t-il été manipulé ?
Le consultant, embauché par Angèle, se met en mode « fouineur » et n’hésite pas à utiliser différents stratagèmes pour arriver à ses fins. Ses troubles, au lieu de le déstabiliser, l’aident à « voir plus clair », comme si souffrir lui permettait d’être plus clairvoyant….
Le consultant, embauché par Angèle, se met en mode « fouineur » et n’hésite pas à utiliser différents stratagèmes pour arriver à ses fins. Ses troubles, au lieu de le déstabiliser, l’aident à « voir plus clair », comme si souffrir lui permettait d’être plus clairvoyant….
Ce roman se lit d’une traite, l’écriture fluide et accrocheuse
de l’auteur y est pour beaucoup mais les rouages de l’intrigue sont un deuxième
point fort ainsi que le caractère atypique de Viktor. Christophe Coquin
maîtrise à la perfection l’aspect « caméléon » de son principal
protagoniste. Il en joue habilement, entraînant le lecteur à sa suite. J’ai
pris beaucoup de plaisir à cette lecture, attendant avec impatience les dernières
révélations pour cerner et comprendre toute l’affaire….
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