"De si bons amis" de Joyce Maynard (Under the Influence)

 

De si bons amis (Under the Influence)
Auteur : Joyce Maynard
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Françoise Adelstain
Éditions ; Philippe Rey (3 Janvier 2019)
ISBN : 978-2848767123
333 pages

Quatrième de couverture

Quand Ava et Swift Havilland, couple fortuné, décident de prendre sous leur aile Helen McCabe, celle-ci est au plus bas. À quarante ans, Helen a perdu la garde de son fils Oliver, huit ans, et partage sa semaine entre rencontres aux Alcooliques Anonymes, petits boulots de serveuse et soirées à faire défiler sur son écran les profils d'hommes célibataires de la région. Après s'être réfugiée depuis l'enfance derrière des récits de vies fantasmées pour masquer sa fragilité, elle trouve auprès des Havilland ce qu'elle a toujours désiré : se sentir unique et aimée.

Mon avis

Helen se sent seule. La quarantaine, elle a perdu la garde de son fils (il n’a pas envie de la voir en plus…). Elle vit de petits boulots et n’envisage pas l’avenir sereinement malgré les rencontres aux alcooliques anonymes. Alors, lorsqu’elle rencontre Ava et Swift, un couple fortuné, elle a l’impression de remonter la pente grâce à eux. Ils la prennent sous leurs ailes, l’aident, l’hébergent. Ce sont des gens qui rayonnent, avec une « cour » autour d’eux. Ils « aimantent » par leurs conversations, leurs loisirs, ils attirent à eux ceux qui se sentent mal aimés et ils semblent leur offrir une amitié indéfectible.

Sont-ils de vrais amis ? Peut-on vraiment compter sur eux ? Quelle est la part du « jeu », de la manipulation et la part d’empathie réelle ? Helen se sent reconnue, épaulée, d'autant plus que cette fréquentation lui permet de reconquérir son fils mais à quel prix ses « amis » l’aident-ils ? Doit-elle faire ce qu’ils veulent en permanence au risque de se perdre et de ne plus être elle-même ?

C’est avec une écriture d’une précision quasi chirurgicale que l’auteur analyse cette amitié. La traduction est excellente et retrace bien les liens qui se tissent ou l’influence de chaque fait sur la vie des uns et des autres. Le récit est construit à la perfection. Le rouleau compresseur avance lentement mais sûrement, pour détruire et faire le vide …

J’apprécie l’approche psychologique des personnages comme le fait Joyce Maynard. Elle excelle vraiment à décortiquer les âmes, à montrer les différents aspects de chacun…. Ce roman est encore une réussite !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire