"L'écharde" de Paul Wenz

L’écharde
Auteur : Paul Wenz
Éditions : Zulma (Février 2010) (1ère publication en 1931)
ISBN : 978-2843045011
222 pages

Quatrième de couverture

"La journée avait été dure pour John Iredale et pour son manager ; ils avaient fait passer trois mille brebis dans les yards. La poussière poivrée leur avait brûlé les yeux, leurs mains étaient égratignées par les graterons, et le maniement des bêtes récalcitrantes leur avait donné une onglée lancinante qui durait encore. " On est en Nouvelles-Galles du Sud. En plein bush australien. John Iredale, jeune boss de la station de Tilfara, doit songer à remplacer Ah Sin, son cuisinier chinois qui s'apprête à rejoindre sa terre natale. L'arrivée de la nouvelle housekeeper, ambitieuse et jolie, va transformer la vie du homestead et peu à peu faire vaciller tout un univers qui a, sous la plume subtile et rude de Paul Wenz, tous les attraits d'un nouvel Éden.

Mon avis

Écrit en 1931, par un français, ce livre se déroule dans le bush australien. Bien que datant de plusieurs années, le roman semble très actuel (si on fait abstraction des moyens de transport et de communication) : les distances sont toujours immenses, le climat est le même et quelle que soit l’époque, il peut y avoir des personnes en jalousant d’autres.

Il est précisé dans le récit que Susie est « l’écharde »… Plus que Susie, je dirai que la jalousie (aussi présente que le bush) est « l’écharde ». Incrustée sans blesser, elle finit par titiller, se faire sentir, de plus en plus douloureusement et sin on ne l’ôte pas, elle continue de creuser loin loin….devenant une haine tenace qui se nourrit d’elle-même et permet d’exister….

J’ai beaucoup apprécié cette histoire, l’atmosphère de ce bush si bien retranscrite, l’évolution des personnages (Susie la femme parfaite pour tenir la maison de trois célibataires mais….), les interactions entre les uns et les autres décrites sans fioritures mais avec précision pour qu’on s’imagine les événements.

Il y a des petits bouquins, comme ça, qui ne font pas beaucoup parler d’eux mais qui méritent d’être réédités, découverts et lus…



 

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