Hexagone – Tome 2
Trilogie : la dernière guerre 2008-2011
Auteur : Guillaume Lebeau
Éditions : Phébus (22 Mai 2008)
ISBN : 978-2752903297
416 pages
Quatrième de couverture :
2 janvier 2009. Paris s'embrase, victime d'une série
d'attentats kamikazes. Le Président et son gouvernement tentent de faire face.
4 janvier 2009. La tension en Iran monte d'un cran. Les États-Unis bombardent
le complexe de Natanz. Mais au cœur de ce séisme politique mondial, une autre
guerre plus intime, se joue. Le colonel Jean d'Estavil enquête toujours sur la
mort mystérieuse de sa femme et de son fils, lorsque le WOPR, un réseau
anarchiste de renseignement virtuel, le contacte : les clés de sa recherche
vont faire la lumière sur les terrifiantes menaces lancées contre le territoire
français. Corruption, manipulation et folie meurtrière... Il devra se faire
agent double pour mener de front ses deux missions. Expliquer d'énigmatiques
Secrets Défense pour mieux mettre à mal une organisation encore plus puissante
qu'Al-Quaida. Il en va de la paix de son âme, comme de celle du monde.
Mon avis :
« Bien ou mal, le terrorisme existera toujours ….. Le
comprendre est la seule solution pour le combattre efficacement. Les orties
repoussent si vous laissez une seule racine en terre, alors il faut fouiller. »
Écrire un deuxième tome est toujours risqué car, l’effet de
surprise n’étant plus là, il faut trouver d’autres moyens pour maintenir le
lecteur sous le charme. Guillaume Lebeau a réussi à me séduire une deuxième
fois.
C’est avec plaisir que j’ai retrouvé Jean d’Escatil et que
je l’ai suivi dans son combat contre le terrorisme et sa quête de la vérité.
Dès le début, nous tombons dans une ambiance de terreur avec
des attentats qui embrasent Paris et qui ne sont pas sans nous rappeler un
passé pas si lointain et des menaces, elles, bien, réelles. On est alors tout
de suite « dans l’histoire », concerné par cette actualité brûlante, très
brûlante … Comment et au nom de quoi, des hommes peuvent-ils choisir de tuer au
hasard, parfois même en offrant leur vie en sacrifice ? Comment un être humain
peut-il se laisser influencer à ce point, n’ayant plus de sens commun ?
Le livre est construit de façon semblable : un générique et
dix parties se déroulant du 2 au 6 Janvier 2009, le tout brillamment accompagné
de la « bande originale du livre » avec des morceaux de musique et des chansons
à écouter.
D’ailleurs, il serait intéressant de savoir si l’auteur a
choisi les morceaux parce qu’ils « évoquaient » (sonorité, mélodie…) ce qu’il
écrivait ou si ce sont des extraits pris au hasard mais qui accompagnaient son
écriture au moment où, ou s’il s’agit d’une liste personnelle qu’il veut faire
partager ou …
J’ai ma petite idée là-dessus car j’ai été frappée des choix
qui me semblent en parfaite harmonie non seulement avec le personnage qui les
écoute mais aussi avec l’instant précis où ils sont évoqués. Ces morceaux «
collent » parfaitement au roman et apportent un plus indéniable. C'est une
originalité qui doit être soulignée.
Comme dans le tome un, l’histoire est « imbibée »
d’actualité, parlante, très parlante, nous retrouvons même Nicolas Sarkozy …
Cela donne le souhait de revisiter certains événements,
d’analyser, de chercher à comprendre et découvrir ce qu’il y a « derrière » …
L’écriture est identique, le contenu un peu plus dans
l’action, parfois violente, que dans la réflexion. On observe, malgré tout,
l’évolution de Jean d’Escatil dans son « travail » de deuil, qui ne sera
possible que lorsqu’il « saura ». On ne peut qu’être admiratif devant ce qui
pourrait passer pour de l’obstination, et qui n’est, en fait, qu’une façon pour
lui, d’honorer l’amour qu’il portait à son épouse.
Le côté « geek », avec Suricate, un hacker de génie, a
forcément attiré la passionnée d’informatique que je suis. Détourner des
informations, les transformer, les crypter, savoir tout des uns et des autres
…. Nous n’en sommes pas si loin …
La force de Guillaume Lebeau est sans doute, pour moi, que
son roman (donc par définition œuvre de fiction) me donne à réfléchir sur
plusieurs sujets bien présents dans notre quotidien ….
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