"Tibi la Blanche" d'Hadrien Bels

 

Tibi la blanche
Auteur : Hadrien Bels
Éditions : L’Iconoclaste (18 Août 2022)
ISBN : 978-2378803001
256 pages

Quatrième de couverture

A Thiaroye, un quartier proche de Dakar, trois amis passent le bac. Issa a toujours l'air de savoir où il va quand il marche. Neurone a le cerveau bien huilé, c'est une bête à concours. Tibilé, on l'appelle Tibi la Toubab, Tibi la Blanche ou Tibi la Française, car tout le monde sait qu'elle va partir en France. Dans une semaine, les résultats du bac vont les percuter. La vie court trop vite, il faut la croquer.

Mon avis

Dakar, trois amis lycéens. Chacun souhaite d’avoir le bac et de vivre autre chose, ailleurs ou sur place mais loin de leur quotidien. En fonction de la mention, de leurs choix, des finances des parents, ce sera ici, ou à l’étranger, en France, en Asie ou aux Etats-Unis… Tous les rêves sont-ils permis ?

Il leur faudra se séparer, vivre loin les uns des autres alors qu’ils ont été unis, se soutenant, trichant parfois en classe pour s’aider, pour la bonne cause, hein ?

Tibi, c’est une fille, la meilleure des trois, elle a la double nationalité, ce sera facile pour elle d’aller en France….. Mais régulièrement, elle est en proie à des doutes.

« La voilà dans l’antichambre de la prise de décision, où la culpabilité et la raison se battent à mains nues. »

Les trois copains se heurtent à leur besoin de liberté, face aux traditions ancestrales, telle l’endogamie. Est-ce qu’ils sont vraiment maîtres de leur destin ? Ils sont sans cesse tiraillés.

C’est avec une écriture fleurie, sentant bon le pays qu’il évoque que l’auteur nous emmène à la découverte de ces trois portraits. Chacun a suffisamment de consistance pour nous intéresser, nous accrocher, nous donner envie de le suivre sur la route qu’il prend. C’est bien équilibré, Hadrien Bels n’en fait pas trop, il reste dans le possible. Le rythme est rapide, les chapitres courts, on est dedans, l’atmosphère transpire dans les pages.

J’ai beaucoup aimé ce roman, il m’a intéressée. On sent que pour les jeunes, le Sénégal est en train de changer de peau, comme un serpent qui mue. Mais c’est malgré tout difficile de lâcher toutes les coutumes : marabout, bic magique ont encore la part belle….

Une belle découverte d’un auteur que je ne connaissais pas et que je relirai volontiers !

NB : la couverture est superbe !


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