"In vino veritas" de Magali Collet et Isabelle Villain

 

In vino veritas
Auteurs : Magali Collet & Isabelle Villain
Éditions : Taurnada (11 Mai 2023)
ISBN : ‎ 978-2372581172
252 pages

Quatrième de couverture

Lors d'un vernissage, une galeriste est assassinée. Secrets, mensonges et trahisons vont secouer la quiétude d'une petite commune en plein coeur du vignoble bordelais. Et lorsque deux frères se retrouvent après des années de séparation, la liberté de l'un va dépendre de la détermination de l'autre.

Mon avis

Machiavélique !

Dans la famille Clavery, il y a les parents, riches propriétaires dans le vignoble et deux fils en perpétuelle rivalité. Suite à un différend familial, l’un des deux est parti, l’autre, Mathias, est resté prés de sa famille. Il est capitaine de gendarmerie et marié à Aurélie, une galeriste. Elle aime l’art aborigène et réussit bien dans ce domaine.

Elle organise un vernissage où sont invitées de nombreuses personnes. Elle est assistée de son collègue et d’une jeune femme qui l’aide au quotidien. Son mari est là, sa belle famille également. Tout se déroule sans anicroche ou presque… jusqu’au drame…. Aurélie est retrouvée morte, le crâne fracassé. Que s’est-il passé ? Qui pouvait lui en vouloir au point de l’assassiner ? N’y avait-il pas des tensions dans le couple, et / ou avec son associé, voire même avec son assistante ? La gendarmerie a beaucoup de travail, d’autant plus qu’un collègue est impliqué et que certains moments de la soirée ne sont pas clairs. Il est nécessaire de vérifier les emplois du temps, dans lesquels, forcément, il y aura des trous, d’autant plus que personne ne pensait devoir justifier de ses occupations.

Suite à ce dramatique événement, Augustin, le frère de Mathias revient pour soutenir les siens, en essayant d’oublier ce qui l’avait fait partir. La relation entre les deux frangins va-t-elle revenir à plus de douceur, d’écoute ? Et comment les parents vont-ils réagir face à cette horrible fait ? Plusieurs individus peuvent être soupçonnés et pas obligatoirement ceux qu’on imagine. Les indices peuvent être interprétés d’une façon ou d’une autre et les enquêteurs ont fort à faire pour comprendre. S’ils y arrivent ! Quant au lecteur, il est baladé, ballotté entre divers sentiments et éventualités ne sachant plus à qui faire confiance.

C’est sans doute la principale force de ce roman purement machiavélique, nous amener à être persuadé d’un fait avant de semer le doute et de nous entraîner sur une autre piste (et elles sont nombreuses !). Les protagonistes ne sont pas lisses, la plupart ont une part d’ombre, des vices cachés. Ils peuvent « oublier » de tout dire, transformer la réalité, enjoliver ou dramatiser ce qu’ils ont vu ou perçu. Leur profil psychologique est travaillé, réfléchi. Parfois certains s’emballent vite et tirent des conclusions rapides. On se dit que lorsque c’est si évident, c’est qu’il y a un truc qui cloche mais pris dans leurs investigations, ils n’ont pas le temps de penser comme ça, il faut des résultats.

 Écrit à quatre mains, ce récit aborde différents sujets, dont quelques-uns très graves. Les deux auteurs montrent combien il est difficile d’agir, d’être cru dans certains cas lorsque tout semble prouver le contraire.
On ne distingue pas qui a rédigé quoi et c’est un point fort, tout est fluide. Il y a suffisamment de rebondissements pour maintenir l’intérêt et enfiévrer notre esprit qui se pose mille questions.

Un texte de qualité et une fin qui laisse pantois.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire