Quand volent les girafes
Auteur : Martine Sonnefraud-Dobral
Éditions : Le Lys Bleu (1er Mars 2024)
ISBN : 979-1042223878
276 pages
Quatrième de couverture
Prenez une poignée de personnes qui n’auraient jamais dû se
rencontrer, toutes à la retraite ou presque… Un ex-inspecteur du FBI
nostalgique, un ouvrier en mécanique pris par le temps, une ancienne star du
muet excentrique, un catcheur professionnel superstitieux, un professeur de
littérature kleptomane et un descendant des Indiens Choctaw multitâche. Joignez
un soupçon de faussaire repenti mâtiné de joueur de poker professionnel,
ajoutez à l’ensemble une goutte d’ado déterminée, et beaucoup, beaucoup de chance…
Mon avis
Ce roman présente une saga familiale sur trois générations,
toutes reliées par le tableau « Les tricheurs » et l’amour des jeux
de cartes.
On commence en Turquie vers 1915. C’est l’époque du génocide
des Arméniens et ils doivent fuir. On découvre un couple qui s’échappe jusqu’en
Syrie. Ensuite, leur fils part en 1921 pour les USA. C’est là que se déroule l’essentiel
du récit.
J’ai aimé ces premières pages avec un contexte historique
riche et intéressant. On est tout de suite dans l’histoire et on s’attache aux
personnages. Ils ont de la consistance et on a déjà envie de connaître leur
avenir. Ce début est important car il montre des individus avec du caractère, ayant
le souhait de s’en sortir.
Viennent ensuite les premières années américaines avec un
jeune homme désireux de réussir mais fragilisé par son addiction au poker. On
le voit lutter, sombrer, essayer de se relever…. De chapitre en chapitre, on
suit cet homme ses difficultés, ses joies, ses erreurs jusqu’à la rayonnante
Charlène, sa petite fille qui va découvrir le passé et nous entraîner à sa
suite dans une aventure surprenante ...
Le grand-père est un sacré bonhomme mais Charlie n’a rien à
lui envier. Ils ont du caractère, du charisme, de la volonté et autant l’un que
l’autre, ils ont beaucoup d’amour à donner et sans aucun doute, à recevoir.
On passe par de nombreuses émotions et tout s’enchaîne sans
problème. Les scènes et les lieux sont décrits de manière visuelle et c’est
comme si on y était !
L’écriture fluide, prenante de l’auteur nous permet de
plonger rapidement dans le quotidien des protagonistes, dans leur vie. Le suspense
est parfaitement dosé pour maintenir notre intérêt. L’introduction du tableau « Les
tricheurs » de Le Caravage dans le texte sert de fil conducteur et la
façon dont c’est fait est subtile.
Avec ce recueil, Martine Sonnefraud-Dobral n’est pas restée
dans son registre habituel. Elle a changé de genre mais la réussite est
complète !
J’ai eu beaucoup de plaisir tout au long de ma lecture, il n’y
a aucun temps mort et le rythme s’accélère sur la fin pour notre plus grand
bonheur.
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