La limite de Hayflick
Auteur : Nicolas Gorodetzky
Éditions : Yanat (15 Octobre 2025)
ISBN : 978-2-9550712-9-8
252 pages
Quatrième de couverture
Stanislas Verlaine, à peine remis de sa précédente aventure
contre le Mandarinia, est parti se faire oublier en Suède, où il suit un master
de criminologie. Il va se retrouver malgré lui au cœur d’une guerre souterraine
entre des forces occultes, puissantes, qui joueront l’avenir de l’humanité à la
roulette russe.
Mon avis
Stanislas Verlaine a besoin, d’une part, de se changer les
idées car il a souffert au niveau personnel et professionnel, et, d’autre part,
de se faire oublier. Il a donc pris la décision de s’installer en Suède, où il
a une tante qu’il n’a pas vue depuis longtemps et de suivre dans ce pays, un
master de criminologie. Il a déjà participé, un peu par hasard, à une enquête
où sa contribution a été appréciée. Il voit là l’occasion de compléter ce qu’il
a découvert sur le terrain et de, peut-être, orienter sa carrière.
Il s’installe dans une partie du logement de la tantine qu’il
partage avec deux autres étudiants : Erik et Ida. Cette dernière est
étudiante en médecine, fait de nombreuses gardes et il la croise peu. Il se
sent plus proche d’Erik avec qui il passe de bons moments. Échangeant même
quelques confidences, celui-ci lui explique, en détails, comment Ida et lui
arrondissent leur fin de mois. C’est assez surprenant mais Stanislas n’est pas
un homme qui juge. Il absorbe les informations, et respecte les choix de ses
colocataires bien que cela l’interroge.
On sent que ce qu’il a vécu le « travaille », il
est parfois un peu torturé, il se questionne sur ce qu’il n’a pas maîtrisé et
qui a provoqué la situation de mal être dans laquelle il se trouve. C’est
quelqu’un qui a besoin d’actions, de challenge, de mouvement…Si l’occasion se
présente de pouvoir agir et enquêter, il ne dira pas non, bien au contraire !
Dans le cadre d’un stage, et parce que les policiers ont
entendu parler de ses précédents « exploits », il se retrouve à mener
quelques investigations en binôme. Il est étudiant, on ne peut pas l’autoriser à
se lancer seul. Mais bien sûr, il est très volontaire et il cherche, fouille et
observe, quelques fois en cachette, sans rien dire. Il a également une espèce
de sixième sens qui lui permet de visualiser et d’interpréter les événements. J’aime
bien cet aspect de sa personnalité et je pense que ça pourrait être encore plus
exploité dans les titres suivants (tout en dosant correctement pour ne pas tomber
dans l’exagération). Au cœur de l’action, il se démène et essaie d’obtenir des
réponses. Il est intuitif, opiniâtre, intelligent, un peu fougueux, attachant.
Avec des chapitres courts, Nicolas Gorodetzky nous entraîne
rapidement dans son récit. L’histoire débute tranquillement puis le rythme
monte et la tension s’intensifie au fil des pages. L’atmosphère calme devient
angoissante et la peur s’installe. L’auteur sait bien manier les mots pour
retranscrire les scènes, les ressentis. Il y a de l’action, des rebondissements
et on ne s’ennuie pas une seconde. Comme, de plus, il est musicien, il glisse
de temps en temps un titre et souvent, j’écoute les morceaux évoqués.
L’écriture est plaisante, fluide, sans temps mort, avec des
phrases courtes qui vont à l’essentiel. C’est addictif et j’avais sans cesse le
souhait d’aller plus vite, de comprendre. J’ai particulièrement aimé que des
informations médicales étoffent le texte (l’auteur est aussi médecin). C’est le
plaisir d’apprendre et ça me donne toujours envie d’aller plus loin.
Ce roman est très bien fait, intéressant et captivant. J’espère
retrouver Stanislas dans d’autres aventures.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire