Hacking à Hong Kong
Auteur : Juliette Belfiore
Éditions : Cohen Cohen (9 Mars 2023)
ISBN : 978-2367491073
242 pages
Quatrième de couverture
Des hackeurs dérobent les cryptomonnaies d'un vernissage
organisé par Sotheby's à Hong Kong. Le musée du Louvre est la cible de
cyberattaques... Le capitaine Martin Cassard, en mission pour l'OCBC, se
retrouve au cœur d'une enquête 3.0 qui débute par la rencontre d'une
énigmatique femme blonde dans l'avion Paris-Hong Kong...
Mon avis
L’OCBC, Office central de lutte contre le trafic des biens
culturels a vu arriver récemment dans ses rangs, le capitaine Martin Cassard,
ancien de la PJ (police judiciaire). Il a eu un arrêt maladie de quatre mois
après qu’une de ses missions s’est mal terminée. Il intègre donc une nouvelle
équipe et des méthodes de travail différentes.
Il est en binôme le plus souvent avec Jessica, et il côtoie
d’autres collègues dont des geeks. Le voilà avec une première tâche. Il doit se
rendre à un vernissage à Hong Kong et se faire passer pour un collectionneur.
En effet, les œuvres seront vendues en format réel et en digital (ce sont alors
des œuvres phygitales). La toile peinte et sa version numérique sont proposées
ensemble ou séparément au plus offrant lors des enchères. Le tout payé en monnaie
« Artcoin ». Évidemment plus d’argent pour le vendeur. L’objectif
pour Martin est d’acheter une peinture ou une photographie afin que l’OCBC
suive sa traçabilité en disséquant toutes les couches de la transaction. Éviter
les fraudes à l’avenir, voir si ce concept est fiable ou pas, si ça tient la
route et si ça peut être généralisé.
Il arrive qu’avec des monnaies virtuelles, il y ait des vols
ou des détournements. L’OCBC peut apporter une expertise et une
« garantie ». Voilà donc Martin embarqué dans cette aventure. Le
lecteur sent rapidement que quelque chose va se passer car quelques échanges
entre des hackers sont glissés dans les pages.
Qui sont-ils et quel est leur but ? Une chose est sûre, ils ont de
l’humour !
Pendant le vernissage, une coupure d’électricité et hop l’argent
des enchères a été détourné. Catastrophe pour tous les acquéreurs !
Jessica demande à Martin de mener l’enquête puisqu’il est sur place, en
collaboration avec la police du coin et tous les intervenants lors de
l’exposition.
Il se lance dans des investigations et … la suite dans le
roman !
L’auteur connaît bien le monde de l’art et l’Asie. Le contexte
de son récit est de ce fait très vraisemblable et explicite. Les descriptions
de certains lieux sont visuelles et on s’y croirait. L’intrigue, quant à elle,
est captivante, avec son lot de surprises et de rebondissements. Les
personnages sont crédibles et certains surprenants (on se doute que l’un d’eux
n’est pas net, mais difficile de trouver lequel).
Le style et l’écriture de l’auteur sont très prenants, vifs,
et fluides. Les nombreux dialogues donnent du rythme et évite un texte trop
dense qui serait désagréable à lire. J’ai beaucoup aimé l’atmosphère de ce
roman, le mélange autour de l’art, le côté informatique qui m’a fascinée, les caractères
de chaque individu. Parfois l’équipe de l’OCBC est débordée, ils n’ont pas de
recul, sont dépassés et essaient de se ressaisir. Plus on avance dans l’histoire,
plus ça s’accélère et je devenais encore plus « accro », pressée d’avoir
le mot de la fin. Et quand je l’ai découverte, chapeau ! Je ne l’avais pas
vu venir et c’est excellent !
NB : Magnifique couverture !
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