Game Over
Auteur : Isabelle Villain
Éditions : Taurnada (16 Janvier 2025)
ISBN : 978-2372581424
256 pages
Quatrième de couverture
Une vieille dame meurt écrasée sous les roues d'un bus. Un
nouveau fait divers dans les rues de Paris.
Cependant, d'autres « accidents » sont rapidement à déplorer, laissant présager
que ces tragiques événements ne sont que les prémices d'un sombre dessein.
Le groupe de Lost se retrouve à la tête d'une affaire qui va bousculer toutes
ses certitudes.
Frustration. Colère. Incompréhension. Impuissance…
Mon avis
Rebecca de Lost est commandant de police. Avec son équipe,
elle mène des enquêtes de main de maître. Mais cette fois-ci, c’est très
compliqué. Tout part de faits divers qui pris séparément n’éveilleraient pas
forcément de soupçons et puis …. Les jours, les heures des décès similaires,
toujours commis dans deux quartiers ciblés laissent à penser que tout cela
n’est pas dû au hasard.
Qui agit ? Quelqu’un tire-t-il les ficelles dans
l’ombre ? Comment sont choisis les victimes et surtout pourquoi ? Dès
le début on perçoit que les enquêteurs ne savent pas par quel bout commencer
leurs investigations. De plus, Rebecca est préoccupée par une découverte en
lien avec sa famille. Elle ne sait pas ce qu’elle risque de mettre au jour et
cela la perturbe énormément. À tel point que ça joue sur son travail et que ça
interfère. Est-elle moins performante à cause de tout ça ? Elle ne veut
pas en parler et pourtant les collègues la sentent moins disponible et se
posent des questions… Ne risque-t-elle pas de faire des erreurs, d’oublier une
procédure ? Est-elle consciente de son état ? Pourquoi ne se
confie-t-elle pas à son compagnon, à ses coéquipiers ? Son silence crée un
mal être et ce n’est pas bon.
J’ai trouvé cet aspect de l’histoire très intéressant. Il
nous montre l’humanité de Rebecca, les limites entre vie privée et
professionnelle. Le point de rupture et comment tout cela s’enchaîne, se noue,
se tisse. Elle n’est pas infaillible, elle est comme tout le monde, elle a des
forces et des faiblesses. Mais dans son métier, il faut agir vite et bien, ne
pas se tromper et surtout pour cette affaire, arrêter ce qui semble être une
spirale infernale que personne ne maîtrise.
L’écriture fluide, addictive, d’Isabelle Villain entraîne le
lecteur, la lectrice, dans les méandres d’une aventure terrible. On sait que
les réseaux sociaux peuvent être dangereux, voire manipulateurs, on n’ose pas
penser que ce pourrait être possible et pourtant… Il en faut peu pour embobiner
quelqu’un qui se cherche, qui a besoin d’un but dans sa vie, qui a subi des
traumatismes. Lorsque l’individu a le sentiment d’être, enfin, compris et
écouté, il est prêt à tout pour obtenir des réponses, de l’adrénaline, une
certaine forme de reconnaissance.
Ce nouveau roman fait froid dans le dos, la tension monte au
fil des pages. Est-ce que c’est possible de stopper la folie des hommes ? L’auteur
donne des explications à une partie de l’engrenage qui se met en place et qui
conduit à ses exactions terrifiantes, mais on se demande sans cesse comment on
peut en arriver à de telles horreurs…. Et pourtant, on connaît des réalités qui
ne sont pas loin de cette fiction… Brr …
J’ai suivi la course poursuite des gendarmes, la quête
personnelle de Rebecca (avec une incursion dans le passé captivante), plusieurs
thèmes sont abordés, tels les liens familiaux, les non-dits, le passé qui nous
hante, la culpabilité, les dangers du numérique lorsqu’on est inactif et
réceptif parce que trop isolés.
Un récit particulièrement réussi !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire