Carnet de Sainté
Auteur : Zac Deloupy
Éditions : Jarjille (25 Avril 2025)
ISBN : 9782493649324
160 pages
Pas de quatrième de couverture
Mon avis
« Le croquis d’extérieur, ça délie la main et ça dégage
l’esprit. » (Deloupy)
D’habitude, Deloupy fait du dessin presse ou de la bande
dessinée. Là, il a croqué sa ville, ma ville, Saint-Etienne.
Comme il l’explique dans les premières pages, « Carnet
de Sainté » c’est un clin d’œil au carnet de santé bleu. Pour une ville
parfois malade, parfois en rémission, usée, bosselée (il y a sept collines),
malmenée, mais toujours vivante et surtout toujours aimée par la plupart de ses
habitants.
Il s’est promené, pour le plaisir, dans les quartiers de la ville,
s’est assis çà et là, s’est appuyé contre un mur, a parfois dessiné en
regardant par la fenêtre. Il y a du noir, de la couleur (parfois seulement
quelques touches).
Oui, à Saint-Etienne, il y a eu des mineurs, ce n’est pas
pour autant que la cité est sombre et que les citoyens sont tristes. Deloupy, à
travers ses illustrations (toutes référencées par le lieu), présente plusieurs
aspects, des quartiers, des personnes, il évoque quelques rencontres. Des gens
lui demandent pourquoi il dessine (il dit d’ailleurs que seuls les vieux et les
pigeons lui parlent – sans doute parce que, eux, ils ont le temps….)
Les lieux choisis sont connus ou un peu moins. Certains nous
parlent, pour d’autres on se dit « tiens, je n’avais pas fait attention »…
Finalement, c’est ça, Zac nous ouvre les yeux, nous montre
tout ce qu’on oublie, qu’on regarde sans voir, sans contempler, sans s’imprégner
du « décor », du contexte.
Vingt-huit centimètres par vingt, un élastique pour marquer
la page ou fermer l’album en rajoutant une feuille morte, un ticket, une photo…une
belle couverture cartonnée, ce livre est magnifique. Il peut être offert mais
on peut également se faire plaisir en l’achetant. C’est un objet d’art avec
cent quatre-vingts dessins variés, parlants, vivants (j’ai cherché mon vélo ou
ma silhouette 😉) ça donne envie de le feuilleter, de
regarder en détails au fils de plusieurs lectures.
Parce qu’il faut bien le dire, chaque page doit être observée
de près pour ne rien rater et même voir plus loin, au-delà de ce qui est tracé :
tout l’amour d’un dessinateur pour l’endroit où il a grandi, où il vit encore
et qui ‘il sait mettre en valeur pour le plus grand bonheur des habitants et
des expatriés qui, grâce à ce carnet de Sainté, garderont les yeux émerveillés
et des souvenirs heureux de Saint-Etienne.
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